Pour les membres d’Unifor qui travaillent à la résidence de Lachine, cette délocalisation survient quelques mois seulement après la ratification leur nouvelle convention collective qui comprenait, entre autres, des augmentations de salaire rétroactives. Depuis la ratification du nouveau contrat de travail, le CIUSSS et l’administration provisoire refusent de signer la convention, privant ainsi les travailleuses et travailleurs de nouvelles conditions de travail.
"Après 20 ans de loyaux services et de dévouement comme PAB, c’est la colère et l’incompréhension ! Le CIUSS était supposé venir nous aider, mais visiblement, les salariés ne sont rien à leurs yeux" dénonce madame Paul, déléguée syndicale aux Floralies Lachine.
La vice-présidente de la section locale 8284 d’Unifor, Nathalie Lacroix, déplore que depuis l’administration provisoire, le mépris dont ont fait preuve les représentants de la direction du CIUSSS de l’Ouest-de -l’ile-de-Montréal envers les salariés est incommensurable. "Soudainement, les salariés ne sont plus des anges gardiens et on les jette aux rebus ! Ce sont ces travailleuses et travailleurs négligés et abandonnés par le CIUSSS et le groupe Vivalto, qui se sont occupés des résidents pendant la pandémie" s’indigne Madame Lacroix.
Unifor dénonce l’incertitude dans laquelle sont plongés les 130 travailleuses et travailleurs des Floralies Lachine. Le CIUSS de l’Ouest-de-l ’ile-de-Montréal est en ce moment incapable de confirmer le nombre de mises à pied ainsi que les dates auxquelles elles prendraient effets.
"C’est hautement inacceptable" dénonce Daniel Cloutier le directeur québécois d’Unifor. "Le CIUSS semble être au volant seulement quand ça fait son affaire. Le gouvernement Legault louangeait ces préposés aux bénéficiaires durant la pandémie et avec raison, mais aujourd’hui on refuse de signer la convention collective sous de faux prétextes et du même souffle on prend on otage les augmentations de salaire des membres. Maintenant, on en rajoute en plaçant ces membres sous une épée de Damoclès, sans offrir aucun détail ni aucune explication" s’exclame le dirigeant syndical.
Unifor ne laissera pas tomber ces travailleuses et travailleurs et prendra tous les moyens qui s’imposent pour dénoncer cette situation et forcer le Gouvernement à traiter ces salariés avec respect et dignité.
Un message, un commentaire ?