« Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Couillard s’est acharné sur le réseau public de la petite enfance, et les effets se font sentir sur le terrain. On souhaite que M. Proulx profite de son arrivée pour changer de cap et faire de nos services de garde publics une priorité qui sera défendue à sa juste valeur. Il en va de l’avenir de nos enfants », explique la première vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Des années sombres
Les années Charbonneau au ministère de la Famille ont été marquées par d’importants reculs en matière de petite enfance. La modulation des frais de garde a mis fin au principe d’universalité du réseau, poussant des milliers d’enfants vers le privé, tandis que les compressions à répétition ont affaibli le réseau public.
« La ministre Charbonneau refusait carrément d’admettre une différence entre les garderies privées non-subventionnées et les services de garde publics, que ce soit en milieu familial ou en CPE. Pourtant, autant les études de qualité que les données sur les plaintes démontrent que le public fournit un service de bien meilleure qualité, ce qui assure un meilleur développement de l’enfant. La société québécoise a tout à gagner en faisant de la petite enfance une priorité », ajoute Valérie Grenon.
Des besoins immédiats
Sébastien Proulx arrive en poste à un moment crucial pour le réseau québécois de la petite enfance. En effet, ce printemps verra des milliers de parents recevoir pour la première fois une surprise salée au moment des impôts en raison de la modulation des frais de garde, tandis que les compressions annoncées de 120 millions de dollars vont directement affecter les services aux enfants si elles sont imposées.
« Il n’est pas trop tard pour reculer. Les Québécois sont fiers de la politique familiale dont ils se sont dotés, et ils comprennent que celle-ci est un investissement très rentable, autant à court terme qu’à long terme. On espère que M. Proulx soit du même avis que la population et qu’il entame une nouvelle ère en matière de petite enfance, dans laquelle le réseau public est aidé et bonifié, plutôt que dévalorisé et affaibli. Chose certaine, nous travaillerons fort pour que ce soit le cas », précise Valérie Grenon.