La Coalition de Chaudière-Appalaches opposée à la tarification et la privatisation des services publics, la Ligue des droits et libertés et les Profs de Québec contre la hausse se sont réunis ce matin pour dénoncer les arrestations qui ont eu lieu dans les dernières semaines en marge des manifestations étudiantes contre la hausse des frais de scolarité. Les trois organisations exigent l’annulation de toutes les contraventions et le respect du droit de manifester librement dans les rues de Québec.
Les trois groupes font notamment référence aux arrestations découlant de la manifestions étudiante à Limoilou le 19 avril et de la manifestation féministe organisée par la CLASSE le 27 avril. Plusieurs manifestants avaient alors reçu un constat d’infraction s’élevant jusqu’à 494 $ en vertu du Code de la sécurité routière.
« On est en train de criminaliser des jeunes, des étudiantes en bafouant leurs droits fondamentaux. J’ai peur que le mouvement étudiant ne serve de précédent pour que la police agisse ensuite de la même façon avec tous les groupes sociaux qui vont manifester », indique Hélène Nazon, des Profs de Québec contre la hausse.
La liberté d’expression inclut le droit de perturber ou de déranger. [Les manifestations] représentent souvent le dernier recours de gens qui n’ont pas d’autres moyens de dénoncer », considère pour sa part Dominique Peschard de la Ligue des droits et libertés.
Les trois organisations demandent l’annulation de toutes les contraventions remises. Elles interpellent également Richard Côté, responsable de la Sécurité publique à la Ville de Québec, afin qu’il « rappelle ses troupes à l’ordre ».