Depuis 2001, il est interdit dans la Loi sur les normes du travail d’accorder un salaire inférieur aux travailleuses et travailleurs embauchés après la signature d’une convention collective. Le PLQ lui-même a estimé en congrès en juin 2015 que de telles clauses, qu’on appelle « orphelin », devraient également être interdites pour les régimes de retraite. « Pour une fois qu’on est d’accord avec le Parti libéral, on aimerait bien qu’ils aillent de l’avant avec leur résolution. Ça fermerait la porte une fois pour toutes à une discrimination inacceptable envers les jeunes travailleurs », fait valoir le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
Dans plusieurs milieux de travail du secteur privé, les employeurs tentent de mettre la hache dans les régimes de retraite en proposant un régime moins avantageux pour les nouveaux. « Nos membres chez Ciment Lafarge à Saint-Constant se battent contre ça depuis deux mois maintenant. C’est immoral comme proposition, ça devrait être interdit de créer deux catégories de travail. Une loi permettrait de rendre ce genre de négociations plus équitable », explique le directeur des Métallos, Alain Croteau.
Le président du comité des jeunes de la FTQ, Maxime Sabourin, juge urgent que le gouvernement protège les futurs travailleurs, qui ne sont même pas encore embauchés au moment où se décide leur sort en négociation collective. « Si le premier ministre est vraiment le porteur des dossiers jeunesse et qu’il a vraiment à cœur l’équité intergénérationnelle, il a une belle occasion de le démontrer. La résolution votée par ses membres en congrès est excellente. Il doit y donner suite », conclut Maxime Sabourin.