L’ASSÉ rappelle qu’elle avait anticipé le résultat inacceptable du Sommet sur l’enseignement supérieur. « Le gouvernement n’a jamais eu l’intention de tenir un véritable exercice de réflexion. Sous le faux prétexte d’impératifs économiques, ce Sommet sert plutôt à confirmer une nouvelle hausse des frais de scolarité, malgré l’opposition ferme de la communauté universitaire », s’exclame Jérémie Bédard-Wien, co-porte-parole de l’ASSÉ.
Le ministre Duchesne prétend qu’une indexation de 3% permettra d’éviter de nouvelles crises sociales comme celle du printemps dernier. L’ASSÉ soutient, au contraire, qu’une hausse perpétuelle des frais de scolarité ne constitue pas une solution durable, mais plutôt la concrétisation d’une conception marchande de l’éducation. « Le débat sur la gratuité scolaire, exclu du Sommet, laisse entrevoir une vision différente de l’enseignement supérieur : celle d’un bien collectif financé collectivement et accessible à tous et à toutes », souligne Blandine Parchemal, co-porte-parole de l’ASSÉ.
Un an après le plus grand mouvement social des dix dernières années, qui a revendiqué un gel des frais de scolarité, « il est insultant que le gouvernement nous impose cinq mois plus tard la même hausse étalée sur quinze ans », s’insurge M. Bédard-Wien. « Le gouvernement attise la colère des étudiants et des étudiantes. Si M. Duchesne croit que l’indexation étouffera la contestation politique, il fait fausse route », conclut Mme Parchemal.
La manifestation nationale et ses revendications sont appuyées par 46 groupes communautaires, les membres de la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services publics, la FNEEQ-CSN et le Conseil Métropolitain de la FTQ.