Après le saccage des programmes sociaux, les coupures dans les services publics et la hausse de tarifs, le gouvernement du Parti libéral prétend vouloir « … faire avancer le progrès de la justice sociale au Québec » dans le cadre du Forum des idées pour le Québec. « Quelle hypocrisie ! » de lancer Annette Herbeuval, présidente du Conseil Central de la Montérégie - CSN.
« Depuis les dix dernières années, en plus de réduire le respect des droits humains fondamentaux comme celui à un revenu décent, les choix du gouvernement libéral ont nui grandement à l’atteinte de l’égalité entre les hommes et les femmes et à la justice sociale. Le gouvernement a justifié ces coupures au nom de l’équilibre budgétaire. Ce parti politique a fait le choix de ne pas lutter efficacement contre l’évasion fiscale, ni de rétablir la taxe sur le capital des institutions financières, ni de mieux contrôler le coût des médicaments, ni d’augmenter le taux d’imposition des entreprises. Ce sont pourtant des milliards de dollars qui dorment et qui permettraient à l’État de réaliser la justice sociale » explique Johanne Nasstrom de la Table régionale des organismes communautaires de la Montérégie.
« Les mesures d’austérité de ce gouvernement se sont traduites par de sévères compressions dans les services publics et dans divers programmes sociaux. Les groupes sociaux sont unanimes à l’effet que les mesures d’austérité ont eu des conséquences désastreuses et inacceptables sur la population. Tous les secteurs ont été touchés : sécurité alimentaire, aide sociale, aide à l’emploi, électricité, éducation, services de garde, santé, environnement, logement, culture, services aux personnes ayant des limitations fonctionnelles, transport… » poursuit-elle.
Rappelons que le ministre François Blais envisage la retenue du chèque d’aide sociale comme sanction aux personnes les plus démunies de notre société. « Les gens se retrouveront à la rue, dans des conditions inimaginables ! Comment osent-ils organiser un forum pareil en défendant un projet de loi qui s’attaque aux plus démunies ! », ajoute Josée Harnois, de la Table régionale des organismes en éducation populaire de la Montérégie.
Les derniers budgets de ce gouvernement nous ont démontré une réelle absence de volonté de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. « La construction d’à peine 1500 nouveaux logements sociaux a été annoncée dans le dernier budget. Les besoins sont d’au minimum 50 000 unités de logement pour les cinq prochaines années ! Et lorsqu’on sait que 75 000 ménages québécois doivent débourser 80 % de leurs revenus pour se loger, il serait grand temps que ce gouvernement cesse de brasser des idées et agisse ! », s’indigne Martin Bécotte de la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie.
La Coalition Solidarité Montérégie invite la population à continuer d’exprimer son indignation à propos des coupes déjà mises en place et demande au gouvernement d’agir pour le bien commun. Tant que les compressions toucheront les personnes handicapées, les plus démunies, l’éducation, les services aux jeunes en difficulté et forceront les établissements publics à couper, à diminuer le nombre de bains que reçoivent des malades par exemple, nous devrons dénoncer ce gouvernement !
La Coalition Solidarité Montérégie pour les services publics et les programmes sociaux est formée d’organisations locales et régionales oeuvrant en Montérégie. Parmi celles-ci on compte la Table régionale des organismes communautaires de la Montérégie (TROC-M), la Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de la Montérégie, les Corporations de développement communautaire (CDC) Pierre-de Saurel et des Maskoutains, la Table de concertation des groupes de femmes de la Montérégie (TCGFM), le Conseil Central de la Montérégie - CSN, le conseil régional FTQ Montréal métropolitain et le Syndicat de Champlain (CSQ).
… Et leurs alliés, tous unis afin d’atteindre une plus grande justice sociale.