« Bien que nous comprenions le dilemme auquel est confronté le ministre Dubé, nous ne pouvons souscrire à cette décision qui met en péril la santé et la sécurité non seulement de nos membres, mais surtout des personnes vulnérables auxquelles ils et elles doivent procurer des soins et des services essentiels. En effet, la très vaste majorité de nos membres sont en contact direct avec la population et, dans bien des cas, ne peuvent maintenir la distanciation nécessaire pour éviter la contamination des usager·ère·s. La propagation au sein de la population ne sera qu’amplifiée », a déclaré le président de l’APTS, Robert Comeau.
Dès la première vague, l’APTS a offert sa collaboration afin de trouver des solutions qui amélioreraient l’organisation du travail afin de prévenir la multiplication des situations de surcharge et d’assurer la rétention du personnel pour éviter de faire travailler les personnes porteuses de la COVID-19. Malgré les propos du ministre de la Santé et des Services sociaux, qui semblait assurer que les salarié·e·s asymptomatiques auraient accès aux EPI nécessaires et seraient regroupé·e·s au sein des mêmes installations afin d’éviter la contamination de leurs collègues, la réalité sur le terrain fait en sorte que ce système est inapplicable pour le personnel professionnel et technique.
« Les mesures de Christian Dubé tiennent peut-être sur papier, mais elles ne passent pas le test de la réalité. On ne peut pas déplacer un appareil d’imagerie de résonnance magnétique, un tomodensitomètre (CT scan) ou un appareil qui fait une quantité importante de tests PCR pour dépister la COVID-19. Et avec le manque de personnel dans les centres jeunesse, c’est impossible d’isoler un·e intervenant·e qui s’occupe d’un groupe de jeunes. S’il veut des solutions applicables, M. Dubé doit travailler avec les représentant·e·s syndicaux·ales avant d’annoncer de telles mesures, pas les mettre devant le fait accompli », a ajouté Robert Comeau.
Femmes enceintes
Peu importe les différentes mesures que le gouvernement mettra en place pour mitiger les impacts de la présence de personnes asymptomatiques auprès des usager·ère·s des services de santé et des services sociaux, l’APTS exige que les femmes enceintes soient retirées de l’ensemble des milieux où elles pourraient contracter la COVID-19, y compris dans le cadre des services à domicile, et n’aient pas à travailler avec des collègues asymptomatiques.
« Ce n’est pas vrai que l’on va devoir encore se battre avec les gestionnaires des établissements pour s’assurer que les femmes enceintes ne soient pas en contact avec des personnes infectées ou potentiellement contagieuses. Le ministre doit émettre une directive on ne peut plus claire : les femmes enceintes doivent être retirées du terrain. Si elles ne peuvent pas effectuer du télétravail ou des tâches qui ne nécessitent pas d’entrer physiquement en contact avec les usager·ère·s ou avec des collègues asymptomatiques, elles doivent être mises en retrait préventif », a exigé M. Comeau.
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