Les mesures d’encadrement et les protocoles de réintroduction du personnel COVID positif, mais asymptomatique, demeurent encore très vagues. Surtout, elles ne tiennent compte ni de l’organisation du travail, ni de la réalité environnementale et organisationnelle, ce que déplore les Fédérations. Dans ces conditions, la levée des mesures d’isolement va amplifier les risques de contamination et d’éclosions en milieu de soins.
Par ailleurs, la FIQ et la FIQP insistent pour que le ministère de la Santé facilite le dépistage en milieu de travail et limite au strict minimum le déplacement du personnel.
« Nos membres sont au front depuis des mois et elles sont à même de témoigner à quel point la situation est critique sur le terrain. Cependant, pour qu’elles continuent d’être mobilisées, le gouvernement doit être cohérent dans les mesures qu’il prend. Comment peut-on les autoriser à donner des soins de proximité d’un côté malgré qu’elles soient COVID positives, mais qu’elles ne puissent pas se rendre à la pharmacie ? Depuis plusieurs jours, nous avons multiplié les rencontres pour que nos membres aient un accès à des masques N95, au dépistage en milieu de travail et à la remise sur place des zones délimitées. Encore aujourd’hui, le ministère peine à mettre en place les mesures de préventions minimales et les inventaires de N95 ne sont pas complétés. C’est un
non-sens ! C’est une pression énorme que le ministre met sur le dos de nos membres et celles-ci n’ont pas à porter le fardeau du manque de préparation du gouvernement, ni des risques de contamination dans leur milieu de travail. »
Julie Bouchard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ
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