Les infections augmentent à un rythme important, ce qui a de quoi préoccuper, d’autant plus en ce qui concerne la hausse des hospitalisations. Mais plutôt que de courir le risque de voir augmenter les infections dans le réseau, la FSSS-CSN invite le gouvernement à implanter les mesures qu’elle réclame depuis plusieurs mois. Le dépistage du personnel doit se faire dans les établissements, il faut cesser le déplacement du personnel, stabiliser les équipes, fournir les uniformes et miser sur la ventilation dans les établissements. En ce qui concerne le port des équipements de protection individuelle, ce sont les nombreuses interventions syndicales qui ont mené à un renforcement de la protection respiratoire en milieux de soins de la part de la CNESST.
La FSSS-CSN a d’ailleurs interpellé la CNESST aujourd’hui pour faire part de ses inquiétudes quant au retour au travail du personnel infecté asymptomatique. La FSSS-CSN rappelle aussi que les travailleuses et travailleurs infectés font l’objet d’une présomption administrative, leur permettant d’être reconnus par la CNESST plutôt qu’en assurance salaire, en conséquence de quoi les employeurs sont appelés à diriger tout le personnel de la santé étant positif à la COVID-19 vers ce recours.
« Le réseau n’est pas prêt à faire face aux risques de la décision gouvernementale de ramener du personnel infecté asymptomatique au travail. À l’heure actuelle, on n’est même pas en mesure de tester le personnel dans leur milieu de travail. La gestion déficiente de la pandémie met encore une fois le personnel du réseau en danger et par conséquent les patients qui sont d’autant plus vulnérables. Ce qu’il faut, c’est mettre tout en place pour bien protéger celles et ceux qui prennent soin de la population », explique Réjean Leclerc, président de la FSSS-CSN.
D’autres solutions existent
Le réseau de la santé et des services sociaux demeure fragile après des mois à lutter contre la pandémie. En décidant d’agir toujours seul par l’imposition d’arrêtés ministériels, le gouvernement rate de nombreuses occasions d’implanter des solutions pour attirer et retenir le personnel du réseau.
« Le gouvernement doit prendre acte que la gestion par arrêtés, ça ne marche pas. Les travailleuses et travailleurs du réseau sont au front depuis des mois. Elles ont plusieurs solutions à proposer pour que ça aille mieux. Encore faut-il qu’il y ait une oreille attentive du gouvernement », de conclure Réjean Leclerc.
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