« Ça peut sembler une bonne chose que les diplômes répondent davantage aux exigences des entreprises du coin, mais la contrepartie est que ces diplômes deviendraient inégaux puisqu’ils comporteraient des compétences difficilement transférables. Les finissantes et les finissants seraient ainsi confinés à des tâches bien spécifiques et ils seraient plus vulnérables aux changements du marché de l’emploi », poursuit-il. Des solutions plus porteuses ont été soumises à la ministre. Par exemple, l’ajout d’objectifs et de standards additionnels pourrait se faire plutôt par le biais de formations supplémentaires ce qui rendrait les finissantes et les finissants moins tributaires des aléas du marché.
Pour le Syndicat, une telle modification au Règlement risque aussi d’affecter la cohérence et la force du réseau collégial en alimentant la concurrence entre les établissements et en mettant en péril la pérennité de certains cégeps. La vitalité régionale s’en trouverait grandement affectée. « C’est toute la population qui doit se sentir interpelée », conclut Monsieur Bernier
Le Syndicat invitera la communauté à signer une pétition demandant à la ministre de préserver le caractère national des programmes et des diplômes. La pétition sera remise à l’Assemblée nationale le 15 décembre à Québec.