L’Assemblée nationale du Québec a adopté aujourd’hui à l’unanimité le projet de loi 35 visant à moderniser et harmoniser le statut professionnel de l’artiste. La législation place notamment les écrivaines et les écrivains sur le même pied d’égalité que les artistes des autres disciplines.
En fusionnant les deux anciennes lois sur le statut de l’artiste adoptées en 1987 et 1988, les parlementaires reconnaissent désormais le lien de travail qui unit les écrivaines et les écrivains à leurs éditeurs et diffuseurs. Cette avancée considérable permettra à l’UNEQ de négocier des ententes collectives fixant les conditions de travail minimales des artistes de la littérature, et offrira aussi la possibilité de recours véritables en cas de litige ou d’abus de pouvoir.
« C’est une nouvelle ère qui s’ouvre, une nouvelle époque qui commence pour les autrices et les auteurs québécois », affirme Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ. « Après de longues années d’attente et de travail, après une mobilisation exceptionnelle de ses membres, notre Union est fière d’avoir démontré au gouvernement du Québec l’absolue nécessité d’offrir un statut d’artiste à part entière aux écrivaines et aux écrivains. »
L’UNEQ tient d’ailleurs à féliciter la ministre de la Culture et des Communications et ses équipes. De plus, l’UNEQ salue la collaboration de tous les partis politiques qui ont su mettre de côté toute partisanerie, tout au long du processus de révision et d’adoption de la loi, pour le mieux-être des artistes au cœur de la culture québécoise.
« L’UNEQ devient enfin le syndicat que les écrivaines et les écrivains méritent. Sa mission est de leur offrir un cadre de travail juste, respectueux et sécuritaire. Le vrai travail commence ! », se réjouit Laurent Dubois, directeur général. « L’heure est aux négociations ! Notre volonté est de travailler, dans le respect, avec chacun des acteurs de la chaîne du livre, en tenant compte des réalités multiples du milieu. »
Cette reconnaissance essentielle pourra inspirer les autres provinces canadiennes, espère l’UNEQ, et même d’autres pays dans lesquels de grands progrès restent à faire pour la défense des conditions socio-économiques des autrices et des auteurs.
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