« Au tour maintenant du PLQ et de la CAQ à se rallier à ce consensus. La règlementation du prix du livre neuf ne coûte rien à l’État québécois et évitera une hausse spectaculaire du prix des livres, comme cela est arrivé en Grande-Bretagne et aux États-Unis. En fin de compte, tout le monde est gagnant : consommateurs comme libraires. Personne au Québec, sauf les grandes surfaces, n’a intérêt à ce qu’une guerre des prix détermine le prix des livres neufs », explique la députée de Gouin.
Mme David s’interroge par contre sur la volonté de limiter à trois ans les effets de la loi. « Le gouvernement devra expliquer ses motivations en commission parlementaire, car à première vue je ne vois pas la nécessité de programmer cela dans la loi. Si après trois ans un gouvernement estime qu’il faut faire des ajustements, il peut toujours déposer un autre projet de loi pour apporter des modifications », argue-t-elle.
Avec la Loi du livre adoptée en 1981, la société québécoise a confié aux libraires un mandat, soit celui d’assurer l’accessibilité et la diversité du livre partout sur le territoire.
« Soutenir les libraires en réglementant le prix du livre neuf est la suite normale des choses, afin de les protéger pendant neuf mois d’une guerre des prix que veulent imposer les magasins à grande surface. Il s’agit d’un minimum selon moi si on souhaite favoriser la diversité de la culture québécoise dans le domaine du livre », ajoute Françoise David qui rappelle que Québec solidaire a été la première formation politique au Québec à proposer une telle mesure.