Le chauffeur s’est présenté sur la ligne de piquetage située à la section du Foulon aux alentours de 15 h 15. Il venait chercher des touristes descendus d’un navire de croisière à cet endroit. Toute personne devant franchir la ligne de piquetage a l’obligation d’attendre cinq minutes, or ce chauffeur ne voulait pas attendre. Il a tenté de contourner la ligne de piquetage, mais en fut empêché. Il a ensuite avancé sur la barrière entravant le chemin, signifiant encore ne pas vouloir respecter la ligne de piquetage. Finalement, il est sorti de son véhicule pour frapper un piqueteur qui l’avait interpelé.
« Depuis le début du conflit de travail, le syndicat et ses membres ont été témoins de nombreux actes de violence commis à leur endroit. Pratiquement chaque jour, de nouvelles personnes descendent de leur véhicule pour proférer menaces et insultes. Lorsque les choses en restent là, nous considérons que ça s’est bien passé. Pourtant, il s’agit d’actes de violence, à chaque fois ! » explique Nina Laflamme, conseillère syndicale.
« Qu’est-ce qu’on peut tirer comme enseignement de ce qui se passe sur les lignes de piquetage au Port de Québec en 2023 ? C’est que le fait de franchir une ligne de piquetage continue d’amener des tensions et de la violence, comme cela s’est produit invariablement au Québec au cours de plusieurs décennies. Tout cela jusqu’à quand ? Jusqu’à la venue d’une loi prohibant le recours aux travailleurs de remplacement. Pourquoi les débardeurs de Québec tiennent une ligne de piquetage aussi dure ? Parce que chaque jour, des travailleurs de remplacement la franchissent ! Une loi anti-briseurs de grève est nécessaire maintenant ! » de s’exclamer la conseillère.
Rappelons qu’il s’est écoulé plus de 12 mois depuis le lock-out décrété envers quelque 80 débardeurs par la Société des arrimeurs de Québec le 15 septembre 2022.
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