Le vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mario Beauchemin, dénonce fortement cet affront direct au droit fondamental à la négociation des travailleuses et des travailleurs : « Ce geste sans précédent du recteur McMahon est totalement disproportionné et rien ne le justifie. Cela ressemble à une réaction de panique devant la volonté des membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’UQTR d’accentuer la pression dans leur négociation ».
Une stratégie irréfléchie
Mario Beauchemin ajoute que « la raison invoquée par le recteur pour justifier le recours à un lock-out, à savoir qu’il s’agirait là d’un moyen visant à provoquer une négociation plus rapide, est absolument loufoque et ne tient pas la route. D’ailleurs, même la ministre David a sévèrement critiqué le bien-fondé de la stratégie de l’administration de l’UQTR ».
De son côté, le porte-parole du RSU-CSQ et président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS-CSQ), André Poulin, considère que ce coup de force précipité a de sérieuses conséquences, non seulement pour le corps professoral, mais également pour les étudiantes et étudiants de l’UQTR.
« Cette décision unilatérale arrive à un moment où les notes de la session d’hiver n’ont pas encore été remises aux étudiantes et étudiants, ce qui plonge ces derniers et les professeures et professeurs dans l’incertitude. Ils ont raison de s’inquiéter des impacts que cela aura sur leur parcours académique », soutient le porte-parole.
Un mauvais exemple
D’autre part, André Poulin croit qu’en agissant ainsi, le recteur et son équipe envoient un très mauvais signal à l’ensemble de la société : « Une université est un lieu de haut savoir où l’on devrait s’attendre de la part des différents acteurs qu’ils soient en mesure d’échanger harmonieusement, aussi différents que puissent être leurs points de vue ».
Un appel au bon sens
En terminant, le vice-président de la CSQ lance l’appel suivant : « Nous invitons le recteur et l’administration à retrouver leur bon sens, à mettre fin à l’impasse et à reprendre les négociations de façon plus civilisée avec les professeures et professeurs », conclut Mario Beauchemin.
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