« Nous ne voulons pas que les personnes les plus vulnérables de la société - les retraités et les personnes à faible revenu - subissent les contrecoups d’un conflit de travail si les travailleuses et travailleurs sont mis en lock-out ou sont obligés de recourir à la grève », explique Mike Palecek, président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP).
« S’il devait y avoir un arrêt de travail, le STTP veut aussi éviter que des animaux vivants, notamment des abeilles et des poussins, restent coincés dans le système postal, comme ce fut le cas en 2011 lorsque la direction nous a mis en lock-out pendant deux semaines », ajoute-t-il.
Tel qu’annoncé récemment, Postes Canada a de nouveau réalisé des profits annuels importants lors du dernier exercice. Elle exige pourtant une série de concessions de la part des travailleuses et travailleurs des postes et fait preuve d’intransigeance dans le cadre des négociations qui se déroulent depuis plusieurs mois déjà. Le Syndicat demande l’équité salariale pour ses membres qui livrent le courrier dans les régions rurales et qui sont en majorité des femmes.
Le STTP a signé des ententes semblables dans le passé. Les dispositions relatives aux animaux vivants sont toutefois nouvelles. La nouvelle entente prévoit jusqu’à deux journées nationales de livraison par mois. Le travail sera effectué par des volontaires qui recevront des honoraires modiques.
Le Syndicat encouragera les volontaires à faire don de leurs honoraires à un organisme de charité.
« Le STTP accepte d’assurer ce service durant un arrêt de travail, mais il ne le fait pas pour l’argent. Nous le faisons parce que c’est la bonne chose à faire », précise Mike Palecek.