Les parties négocient depuis plus de 30 jours dans ce dossier et le syndicat déplore le manque d’écoute et d’ouverture de la partie patronale. « Ils sont campé sur leurs positions. Ça n’évolue pas. Ce n’est pas une négociation. Ce qu’ils veulent, c’est qu’on accepte leur position, point final, ça n’a pas de bon sens », a indiqué le président de la section locale. En négociation encore ce matin avec l’aide d’une conciliatrice, le syndicat a malgré tout déclenché la grève après avoir averti l’employeur dans un ultimatum. Celui-ci a maintenu ses positions forçant du coup, le conflit.
« J’ai participé, au cours des derniers jours, aux discussions pour tenter de faire progresser le dossier, mais force est de constater que l’employeur n’est absolument pas en mode négociation. Ce sont aussi des années de mauvaises relations de travail qui se répercutent dans ce dossier. Ce que l’on veut, c’est que l’employeur respecte les travailleurs et le syndicat », a pour sa part commenté le directeur adjoint d’Unifor, Renaud Gagné.
Rappelons que la semaine dernière, les membres ont massivement rejeté une offre finale de l’employeur et appuyé un mandat de grève dans une proportion de 94 %. « Nous avons cru que l’employeur comprendrait que nous sommes sérieux et que les membres sont derrière nous. Mais malheureusement, c’est comme parler à un mur », a déploré M. Gauthier.
L’usine Tembec de Témiscaming emploie plus de 650 membres d’Unifor et fabrique de la pâte, du papier et de la cellulose de spécialités.