La dernière année a été particulièrement difficile pour les services de garde en milieu scolaire, qui n’ont pas échappé aux mesures d’austérité du gouvernement. Au cours de cette dernière année, les parents ont vu leur contribution augmenter de plus de 10 % lors des journées régulières et encore davantage lors des journées pédagogiques et de la semaine de relâche.
En plus, le réseau subit des compressions constantes depuis plusieurs années et ce d’une ampleur plus importante que les hausses de la contribution parentale. Ces diminutions de financement risquent d’avoir des impacts sur la qualité des services offerts aux élèves alors que le temps alloué à la préparation des activités est réduit, tout comme le renouvellement de matériel en cours d’année. « Les impacts de ces coupes sont importantes, que ce soit pour les jeunes, ou pour les salarié-es qui se sentent de moins en moins valorisés au travers de ces mesures. Comment maintenir la qualité des services dans de telles conditions ? » dénonce Sylvie Tremblay, trésorière de la FEESP-CSN. Par ailleurs, les hausses de tarif ont pour effet de faire diminuer la fréquentation, principalement lors des journées pédagogiques où l’on enregistre une baisse de fréquentation de 20 % en 2015-2016.
Rappelons que la CSN recommande depuis longtemps que le gouvernement reconnaisse les services de garde à titre de services complémentaires au régime pédagogique. « Ceci assurerait non seulement la gratuité au même titre que les autres services éducatifs offerts aux élèves, mais favoriserait aussi une meilleure intégration des services de garde au projet de l’école », mentionne Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.
La CSN désire également profiter de cette semaine pour mettre de l’avant la campagne Un réseau qui fait grandir, initiée à la fin février dans l’ensemble des réseaux de services de garde, en centres de la petite enfance, dans le milieu familial régi et en milieu scolaire. « Nos membres vont multiplier les efforts pour faire signer les cartes postales qui seront par la suite envoyées au premier ministre Philippe Couillard. Il faut que celui-ci prenne conscience que nous sommes en train d’hypothéquer une génération d’enfants pour des questions comptables », lance Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN. « Le gouvernement doit rétablir la situation et vite. Le gouvernement doit reconnaître la portée éducative des services de garde de qualité qui sont offerts en milieu scolaire, dans les CPE et par les responsable d’un service de garde en milieu familial reconnu », conclut Véronique De Sève.