La grève a débuté le 7 août, après l’échec de négociations sur la convention collective de l’entreprise. Les syndicats ont claqué la porte des discussions demandées par leur employeur, qui souhaite réduire les salaires et avantages des employés, évoquant un marché très concurrentiel et un secteur de la téléphonie fixe en perte de vitesse. Environ 45 000 salariés du groupe, qui en compte au total près de 200 000, ont suivi le mouvement.
Le retour au travail ne signifie pas pour autant que les salariés ont obtenu gain de cause. Les syndicats et la direction mènent toujours des négociations sur les "dossiers majeurs" tels que les retraites, les règles au travail, et les congés maladie.
La téléphonie fixe visée
Verizon a publié, en juillet, des résultats en très forte hausse, avec un chiffre d’affaires en progression de près de 3 %, à 27,5 milliards de dollars (19,15 milliards d’euros), et un bénéfice net de 6,9 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros). Mais, pour la direction du groupe, les perspectives à long terme concernant la téléphonie fixe, en déclin régulier, nécessitent de réduire les coûts de cette division de l’entreprise.
Pour Richard Young, porte-parole de Verizon, "les contrats ne reflètent plus le marché actuel". Mais, pour Jim Spellane, un des représentants syndicaux, le savoir-faire acquis sur les lignes de téléphonie fixe permet aussi de développer les technologies mobiles.