« La santé mentale est un droit, au même titre que le droit de se loger de façon sécuritaire ou de se nourrir adéquatement et ces droits sont interdépendants. C’est pour ça que nous militons pour une approche globale en santé mentale qui prenne en compte les déterminants sociaux qui l’influencent » explique Yves Brosseau, président du conseil d’administration du RRASMQ. Cette vision, les membres du RRASMQ et les personnes qui fréquentent leurs ressources espèrent la voir se traduire dans le nouveau Plan d’action interministériel en santé mentale prévu pour 2021. « Il est important que ce nouveau plan prévoie de soutenir et de faciliter l’accès de toutes et tous à une variété de pratiques et d’approches. La médication ne convient pas à tout le monde, il faut qu’il y ait des alternatives accessibles partout sur le territoire », souligne Mathilde Lauzier, co-responsable au développement des pratiques et à la formation au RRASMQ .
Pour y arriver, le RRASMQ préconise d’impliquer les personnes concernées, et ce, de l’élaboration du plan jusqu’à l’évaluation des services. « Il est essentiel que ce nouveau plan favorise la pleine participation des personnes et l’exercice de leurs droits » , explique Jean-François Plouffe, membre du comité politique du RRASMQ. C’est dans cet esprit, afin de porter leurs voix auprès des élu·e·s, que les personnes fréquentant les ressources alternatives en santé mentale ont rédigé la plateforme Trois chantiers pour une approche globale en santé mentale, un document présentant 11 revendications. Celles-ci rappellent la primauté́ de la personne, l’importance de prendre en compte les déterminants sociaux de la santé et l’accès aux pratiques et approches alternatives. Le RRASMQ invite le gouvernement à prendre le temps de consulter ce document mais également les personnes vivant avec un problème de santé mentale et les organismes alternatifs qui leur viennent en aide. « L’urgence, pour nous, ce n’est pas d’avoir un plan d’action mais bien d’avoir un plan d’action qui amène les changements nécessaires pour que ça aille vraiment mieux pour les personnes » conclut Anne-Marie Boucher, responsable des communications au RRASMQ.
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