Régine Laurent, présidente de la FIQ, et Rose-Bello Bernard, porte-parole du SPI, rencontraient aujourd’hui Son Excellence Monsieur Frantz Liautaud, Ambassadeur d’Haïti au Canada. Mesdames Laurent et Bernard sont très satisfaites des discussions qui se sont tenues lors de cette rencontre et ont bon espoir que l’appui de S. E. Monsieur Liautaud aux infirmières d’Haïti contribuera à faire avancer leurs revendications.
Le droit à la santé et la reconnaissance du travail infirmier
En février dernier, le Parlement haïtien ratifiait le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) qui vise à lutter durablement contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Dans la foulée de cette ratification importante pour les droits fondamentaux du peuple haïtien, notamment celui du droit à la santé, le SPI, appuyé par la FIQ, demande au Parlement d’Haïti de faire un pas de plus pour la reconnaissance du travail infirmier comme stipulé dans la Convention 149 de l’Organisation internationale du travail (OIT).
La rencontre d’aujourd’hui visait donc à interpeler le gouvernement haïtien afin qu’il ratifie sans tarder cette Convention. Mentionnons qu’une proposition en ce sens a été entérinée lors du dernier congrès national du SPI. Sous le thème « Liberté syndicale et promotion des soins infirmiers », une soixantaine de déléguées provenant de plusieurs communautés rurales ont participé à ce congrès, à Port-au-Prince.
La ratification de la Convention 149 vise notamment la restructuration du système de santé haïtien en reconnaissant la protection et l’amélioration de la santé de la population haïtienne ainsi que l’amélioration des conditions de travail du personnel infirmier. Les conditions d’exercice des infirmières en Haïti sont très difficiles, particulièrement en zones rurales où l’infirmière est souvent la seule professionnelle de la santé à dispenser les soins nécessaires à la population.
À cet égard, la FIQ déplore que le Canada figure également sur la liste des pays non signataires de la Convention.
Une lutte commune
La reconnaissance professionnelle des infirmières d’Haïti est un enjeu tout aussi important pour les infirmières du Québec qui, historiquement, ont mené des batailles importantes pour la faire valoir. « En cette année du 25e anniversaire de la FIQ, c’est avec fierté que nous exprimons notre solidarité à nos consœurs d’Haïti afin qu’elles bénéficient de conditions d’emploi et d’exercice qui puissent soutenir la dispensation de soins de santé de qualité offerts à l’ensemble de la population haïtienne », souligne Régine Laurent, présidente de la FIQ. « Les luttes passées et à venir sont empreintes des valeurs portées par la FIQ qui visent d’abord et avant tout à assurer la valorisation des professionnelles en soins et la pérennité du réseau public de santé », ajoute madame Laurent.
Ainsi, de concert avec le SPI, la FIQ réitère le rôle crucial de l’infirmière dans son apport pour une meilleure accessibilité des soins de santé offerts à la population en privilégiant des soins de proximité au sein des communautés locales.
Pour le SPI, la ratification de la Convention 149 par le Parlement haïtien représente un levier important pour permettre aux infirmières d’Haïti de dispenser des soins de qualité à la population et contribuer à l’amélioration des conditions sanitaires en Haïti. « Dans un contexte de reconstruction où le renforcement du système de santé est de la plus haute importance pour l’avenir du pays, le soutien de la FIQ est fort apprécié », souligne Rose-Bello Bernard, porte-parole du SPI.