« L’employeur maintient la ligne dure, explique la présidente du syndicat, Vanessa Poirier : il veut nous imposer des conditions inférieures à celles des autres infirmières. Nous ne pouvons pas accepter un tel recul ! Nos membres ont voté la grève à 100 %. Déjà, plusieurs d’entre nous ont pensé à quitter Héma-Québec. Ce n’est certainement pas en mettant fin à la parité avec le réseau public, qui a toujours existé, qu’on va nous retenir ! »
Le syndicat appelle par ailleurs la population à donner du sang à tout autre moment, car ce geste simple contribue à sauver des vies.
« Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elles en sont rendues à faire la grève, rappelle la vice-présidente de la FSSS-CSN, Lucie Longchamps. Malheureusement, Héma-Québec ne leur donne pas d’autre choix. Ça fera quatre ans, le 31 mars prochain, que la convention collective est échue. Elles ont tout tenté à la table de négociation. Héma-Québec connaît déjà des difficultés d’attraction et de rétention de son personnel, notamment chez les infirmières et les infirmières auxiliaires. Nous invitons la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, à se pencher d’urgence sur la situation, car, en définitive, c’est elle qui doit octroyer les mandats nécessaires pour sortir de cette impasse. »
« Vendredi sera une première demi-journée de grève, mais il y en aura d’autres, tant qu’Héma-Québec ne changera pas son fusil d’épaule, prévient la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN, Barbara Poirier. Les 75 infirmières et infirmières auxiliaires d’Héma-Québec sont loin d’être seules dans cette bataille. Toute la CSN se tiendra à leurs côtés, aussi longtemps qu’il le faudra, jusqu’à ce qu’elles obtiennent le respect qu’elles méritent. »
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