« Loto-Québec se pavane partout en disant avoir enregistré des profits records cette année. C’est le temps d’en faire profiter les employé-es qui, eux et elles, s’appauvrissent à cause de l’inflation », explique Riccardo Scopelleti, président de l’unité des travailleurs et des travailleuses de sécurité du Casino de Montréal.
En décembre dernier, Loto-Québec faisait état de profits de 805,3 M$ pour l’exercice 2022-2023, une nette hausse par rapport aux années pandémiques. M. Scopelleti ajoute que sans les employé-es, ces résultats n’auraient jamais été atteints.
« Il fut un temps où travailler au casino, ça garantissait un emploi dont les conditions de travail faisaient l’envie. Aujourd’hui, on est loin de ça », se désole-t-il.
Les augmentations salariales demandées par les employé-es représentent l’équivalent de la hausse du coût de la vie plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger le pouvoir d’achat des salarié-es, de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention. Le syndicat explique que, dans le contexte économique actuel, les conditions de travail consenties par la Société des casinos causent un grand roulement chez les employé-es.
Les négociations entamées en juin 2022 piétinent ces temps-ci. Encore la semaine dernière, l’employeur proposait que les bonifications salariales et les primes soient… autofinancées à même une diminution de salaire importante pour toutes les nouvelles personnes embauchées. Selon le syndicat, l’employeur refuse également de bouger de son offre initiale pour trouver un terrain d’entente. « Il y a des limites à négocier seul ! », conclut M. Scopelleti.
Le mandat voté par les employé-es de Montréal et de Jeux en ligne à la hauteur de 91 % ainsi que de Gatineau à la hauteur de 99%, ouvre une série de votes de grève qui se tiendront à Charlevoix et à Mont-Tremblant d’ici le 10 juin. Au total, près de 1 700 travailleuses et travailleurs sont répartis sur les quatre sites et forment l’Intercasino, une négociation regroupée.
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