Québec, le 6 février 2009 –
Bien sûr, les solidaires de la région Capitale-Nationale appuient les démarches de leur porte-parole nationale dans ce dossier. Pour Serge Roy, porte-parole régional et candidat de son parti dans Taschereau lors des deux dernières élections générales, « ce type de propos méprisants et diffamatoires est malheureusement typique de ce qu’on peut entendre sur les ondes des radios-poubelles de Québec, presque tous les matins, depuis trop d’années. »
Par exemple, récemment, le même animateur proposait qu’on retire le droit de vote aux personnes assistées sociales, suite à quoi l’Association pour la défense des droits sociaux du Québec métropolitain (ADDS-QM) et d’autres organismes ont porté plainte auprès du Conseil de presse du Québec, une démarche appuyée par Québec solidaire Capitale-Nationale.
Ceux et celles qui observent le phénomène des radios-poubelles à Québec savent combien y abondent les propos méprisants à l’endroit de groupes défavorisés ou marginalisés, et les commentaires qui nourrissent les préjugés de toutes sortes – notamment à l’endroit des femmes, des gais et lesbiennes, des membres des communautés culturelles, des étudiant-es, des syndiqué-es, et bien sûr, des militant-es progressistes.
Selon Serge Roy, « tout cela ne peut qu’avoir un effet négatif sur la solidarité sociale et sur la qualité de la démocratie qui se pratique à Québec. » En effet, la présence des radios-poubelles contribue à teinter l’ensemble du paysage médiatique de Québec ; pour ceux et celles qui ont vécu ailleurs, ça saute aux yeux. Le fameux « mystère Québec » tient vraisemblablement plus des médias de Québec que de sa population.
Serge Roy conclut en interpellant les élites politiques et culturelles de la Capitale nationale : « Ce genre de stations de radio populistes – au pire sens du terme – ne sont certainement pas à l’avantage de la réputation de Québec. À la veille de l’événement Québec Horizon Culture, les élites de notre ville devraient s’en inquiéter et y réfléchir. Inciter les jeunes à déchirer une page d’un livre n’est certainement pas un geste qui témoigne d’un respect pour la culture. Plus généralement, on sait que le maire Labeaume vise à faire de Québec une capitale de la relève culturelle et artistique. Ceci commande un esprit d’ouverture aux différences, notamment à la diversité culturelle. En ce sens, les radios-poubelles rament clairement à contre-courant des ambitions culturelles du maire pour la ville. »