Après 17 mois et 30 séances d’une négociation qui avançait à pas de tortue, la direction de l’Université du Québec à Montréal a avisé le Syndicat le 15 novembre qu’elle ne voulait plus se prêter au jeu de la négociation avec ses chargées et chargés de cours. Elle a alors déposé son offre finale à la table de négociation. Une offre qui ressemble étrangement à l’offre globale de septembre, rejetée unanimement en assemblée générale.
Cette offre finale contenait des augmentations salariales en-deçà de celles offertes aux professeurs et aux employés de soutien - se limitant aux paramètres salariaux gouvernementaux, soit 6,75 % sur cinq ans - alors que nous sommes les personnes chargées de cours à peu près les moins bien payées de l’ensemble des universités francophones québécoises. Et des offres normatives qui répondent par la négative à nos principales revendications sur les exigences de qualification pour l’enseignement (EQE), la clause réserve permettant aux étudiants à la maîtrise ou au doctorat d’enseigner sans répondre aux mêmes exigences, la stabilisation de l’emploi et les environnements numériques d’apprentissage.
L’offre finale maintient, somme toute, les membres de ce corps enseignant dans la précarité et sur un siège éjectable. Ces offres ne changeront rien pour la moitié des membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM qui gagnent moins de 20 000 $ par année ou qui sont en période de probation.
Tout comme en septembre, les chargées et chargés de cours ont accordé un mandat fort à leur comité de négociation qui retourne à la table de négociation lundi avec la ferme intention de poursuivre les négociations.
Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ) représente, depuis 1978, les quelque 2300 membres de ce corps enseignant. Il s’agit du plus vieux syndicat de personnes précaires au Québec. Le syndicat est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec regroupe quelque 35 000 membres dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.