Les étudiants et étudiantes tiennent à rappeler que ce n’est pas parce que Charest utilise la crise sociale actuelle pour déclencher des élections qu’ils et elles devraient cesser la mobilisation. « Nous avons déclenché la grève contre la hausse des frais de scolarité, et plus globalement pour une plus grande justice sociale. À nos yeux, les élections ne sont absolument pas une garantie de victoire quant à nos revendications » explique Lazlo Bonin, aussi coporte-parole de l’évènement. « Le rapport de force établi par le mouvement étudiant n’a jamais été aussi fort qu’il l’est aujourd’hui. Le calendrier n’a jamais été si condensé. Si la grève se poursuit, le rapport de force avec un gouvernement, même nouvellement élu, sera considérable » rajoute M. Bonin.
Cette manifestation se déroule dans le contexte d’un retour en force de la mobilisation étudiante. Après un printemps puis un été de contestations, les protestataires souhaitent démontrer que, malgré la loi 12, ils et elles comptent bien décider eux et elles-mêmes de la poursuite de la grève en assemblée générale. « Ce n’est pas une loi anticonstitutionnelle décriée notamment par l’ONU, Amnistie Internationale, la Ligue des droits et libertés, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et le Barreau du Québec qui va décider en notre nom » affirme Mélissa Ross. « La vraie démocratie, les étudiants et étudiantes l’ont vécue depuis six mois dans leurs assemblées générales, et ce sont celles-ci qui détermineront de la poursuite de la lutte » rajoute la coporte-parole.
Le Conseil régional de l’ASSÉ à Montréal regroupe environ 25 associations étudiantes toutes membres de la CLASSE afin de leur permettre de coordonner la mobilisation au niveau régional.