Le représentant syndical Luc Julien et le membre de l’exécutif Maurice Vallée ont rencontré aujourd’hui des syndiqués de la mine de charbon Oaky North, dans la région du Queensland en Australie, qui ont été mis en lockout en juin dernier par la multinationale Glencore. Le conflit oppose 190 travailleurs membres syndiqués de Construction, Forestry, Mining and Energy Union (CFMEU, Syndicat des travailleurs de la construction, de la forêt, des mines et du secteur de l’énergie) et la multinationale Glencore, qui est aussi le principal actionnaire du Fonds de revenu Noranda.
« Qu’on soit en Australie ou à Salaberry-de-Valleyfield, il y a des constantes : l’avidité de Glencore en est une. La volonté d’affaiblir la solidarité des travailleurs en est une autre. Mais en Australie comme au Québec, des compagnies comme Glencore, et sa créature qu’est le Fonds de revenu Noranda, rencontrent un mur : la solidarité des travailleurs, leur résilience, leur fierté », a fait valoir le représentant syndical Luc Julien.
Ce dernier a pris la route alors que les négociations sont au point mort entre le Fonds de revenu Noranda et la section locale 6486 des Métallos. Les 371 métallos en grève à Salaberry-de-Valleyfield ont rejeté dans une proportion de 97 % le 2 octobre dernier des offres patronales pratiquement identiques à celles qui ont mené au déclenchement du conflit en février. « Les négociateurs patronaux nous rappellent que ce conflit va se dénouer au Québec. Ils ont bien raison, mais encore faut-il qu’ils aient de vrais mandats pour négocier. S’ils veulent tant nous garder au Québec, alors que rien ne se passe à la table, c’est qu’on dérange à l’étranger. Des travailleurs qui se tiennent debout et qui tissent des liens de solidarité, ça les dérange. On rencontre ici des travailleurs qui ne plient pas devant une multinationale qui veut les casser. Ils ne sont pas seuls, nous ne sommes pas seuls », poursuit Luc Julien.
Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques.
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