Plusieurs dizaines de lockoutés manifestent parallèlement devant la succursale de la Banque de Montréal à Trois-Rivières pour dénoncer l’invitation faite par la banque canadienne au pdg d’Alcoa, responsable du lockout qui affecte un millier de familles au Québec.
« Le meilleur message que le pdg d’Alcoa pourrait lancer aux investisseurs, c’est celui d’une reprise des négociations pour régler le conflit à Bécancour au Québec. Chaque jour de lockout, c’est un jour où Alcoa assombrit encore plus son bilan financier. Déjà, en prenant la décision de décréter un lockout et d’arrêter deux séries de cuves le 11 janvier plutôt que de chercher un règlement, c’est plus d’une centaine de millions de dollars qui sont jetés par la fenêtre. Le compteur des pertes tourne encore, alors que le prix de l’aluminium est bon. Les investisseurs ne peuvent tolérer que de telles mauvaises décisions financières entachent davantage le bilan de la compagnie », a fait valoir le président de la section locale 9700 des Métallos, Clément Masse, présent avec des collègues en Floride pour livrer ce message aux investisseurs et au pdg d’Alcoa.
Alcoa et Rio Tinto ont décrété un lockout le 11 janvier, avant même que le syndicat ait pu expliquer les motifs du rejet d’une offre globale et finale. Pourtant, le syndicat avait indiqué qu’il n’avait pas l’intention de déclencher une grève dans l’immédiat et insisté pour que les négociations se poursuivent au sujet du respect des mouvements de main-d’œuvre et des modalités d’un nouveau régime de retraite. « Nous avions fait des compromis majeurs en acceptant de discuter d’un régime de retraite à financement salarial (Members Funded Pension Plan) où le risque est assumé par les travailleurs et nous commencions à entrevoir des solutions sur les mouvements de main-d’œuvre. La réponse de l’employeur a été de couper court à la négociation avec une offre globale et ensuite de nous assommer avec un lockout », ajoute Clément Masse.
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