La nation atikamekw en est aujourd’hui à sa troisième journée de blocage routier pour mettre un frein au pillage de son territoire sans consultation appropriée, ni accomodement, ni compensation et ni partage des revenus tirés de l’exploitation des ressources naturelles.
Le Chef de l’APNQL demande aux Chefs des autres nations du Québec et Labrador de manifester leur appui à la nation atikamekw. « Toutes les nations, sans exception, font face à la même arrogance d’un gouvernement du Québec qui cherche par tous les moyens de fuir ses obligations envers nos peuples. Je demande, dès aujourd’hui, à tous les Chefs membres qui siègent à notre table de manifester, selon les moyens qu’ils jugeront appropriés, un appui à la nation atikamekw, a fait savoir Ghislain Picard. L’indifférence a fait son temps, il devient urgent pour nos peuples de se mobiliser. »
Le Chef de l’APNQL trouve inaccceptables et inappropriés les commentaires du ministre aux Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, qui d’un côté, dit comprendre la frustration des Chefs atikamekw et d’un autre, dit qu’un blocage n’est pas le moyen pour trouver une solution. « Le ministre des Affaires autochtones doit apprendre à être un peu plus constructif. Combien de fois faudra-t-il rappeler ce gouvernement à l’ordre ? Faut-il rappeler que les leaders atikamekw ont déjà assez donné dans un processus de négociation qui leur fait défaut ! », a ajouté le Chef Picard.
Le Chef de l’APNQL n’écarte pas la possibilité de dépêcher un observateur international neutre sur le site du blocus. « La violation des droits du peuple atikamekw et des autres nations a assez duré. Il est temps que la communauté internationale se penche sur l’attitude des gouvernements qui se disent avant-gardistes en matière de relations avec nos peuples », a-t-il conclu.