Kitiganik, Rapid Lake, territoire algonquin / - La Première nation algonquine du lac Barrière célèbre la décision récente de Ressources Cartier Inc. de suspendre le projet de mine de la Rivière Doré au sein de leur territoire traditionnel dans le nord-ouest du Québec, après que la communauté aie exprimé leur opposition massive aux activités d’exploration et à la possibilité d’une mine que pourrait amener de telles explorations.
" La communauté applaudi Ressources Cartier Inc. pour son respect envers nos désirs qu’aucune exploration minière et qu’aucun forage ne se poursuive. La société crée un précédent important en n’allant pas de l’avant sans le consentement préalable libre, et éclairé de la communauté, un droit reconnu par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, " a dit Norman Matchewan, un porte parole de la communauté du Lac Barrière.
Le président et PDG de Ressources Cartier, Philippe Cloutier, affirma dans un communiqué que la suspension du projet démontre un "respect pour les parties prenantes de cet endroit. " [1] Le projet d’exploration de la Rivière Doré de Cartier se retrouve à l’intérieur d’une zone déjà couvert par un accord signé entre le Québec, le Canada, et cette Première nation en 1991. Cet Accord trilatéral - un plan de développement durable pour 10 000 kilomètres de territoire traditionnel de la communauté du lac Barrière - a été salué par les Nations unies, mais et Québec et le Canada ont refusés de le mettre en œuvre.
L’exploration minière a été interrompu au mois de mars, lorsque les travailleurs contractuels se conformèrent aux demandes des membres de la communauté qu’ils quittent le site d’exploration. Durant le mois de mai, le Conseil des ainés du Lac Barrière émirent une lettre au Ministre des ressources naturelles et de la faune du Québec et au PDG de Ressources Cartier prenant l’engagement que la communauté ferait un blocage pacifique de toute extraction de ressources tel l’exploitation minière sur leur territoire traditionnel jusqu’à ce que l’Accord trilatéral soit mis en œuvre.
De suite, des membres de la communauté voyagèrent jusqu’à Montréal pour prendre parole durant l’assemblée annuelle de la société où ils réitérèrent leur opposition au projet minier. Durant le mois de juin, les membres de la communauté campèrent sur le site d’exploration minier pour empêcher que le forage aie lieu. Sur demande de la société, le Québec a maintenant suspendu le terme des 1 052 claims miniers de Ressources Cartier sur ce territoire jusqu’en juin 2013. Aucune activité d’exploration peut avoir lieu sur ces claims pendant ce temps.
"Nous faisons appel au gouvernement du Québec pour suivre la direction de Ressources Cartier en enlevant tout claims miniers sur l’ensemble du territoire de l’Accord trilatéral jusqu’à ce que cet accord soit mis en oeuvre. Si le Premier Jean Charest est engagé au développement durable et à de justes relations avec les Premières Nations, ceci devrait être naturellement sa prochaine démarche," dit Matchewan.
"Ressources Cartier sont à féliciter pour leur décision de respecter le droit des Algonquin à donner leur consentement sur les activités qui ont lieu en leur territoire," rajouta Ramsey Hart de MiningWatch Canada. " Ceci, cependant, a été une décision volontaire par la société qui démontre l’échec du Québec à travailler avec les Algonquins et autres Premières Nations tels que les Innus et les Mohawks pour développer un protocole de consultation et de consentement pour les activités d’exploitation minière au sein de leurs territoires."