« Le cannabis n’est pas un produit comme les autres, explique le président du SEMB-SAQ, Alexandre Joly. Il y a bien entendu des considérations de santé publique, mais il faut également s’assurer que le marché noir disparaisse pour de bon. Seule une société d’État dont les objectifs sociaux comme financiers sont définis par le gouvernement est en mesure de concilier la nécessité de répondre à la demande des consommateurs tout en assurant le respect le plus strict des normes et de l’encadrement qui sera souhaité par le gouvernement ».
Le syndicat représentant 5500 employé-es de la SAQ rappelle que si le projet de loi présenté aujourd’hui à Ottawa est adopté, le Québec aura à peine plus d’un an pour organiser la commercialisation. C’est un laps de temps assez court, d’autant plus que le gouvernement s’est fait avare de commentaires sur la question jusqu’à maintenant. « Personne ne sait comment Québec entend assumer sa responsabilité. On ne connaît pas du tout les intentions du gouvernement. Une chose est certaine, sa réponse devra être prête pour le 1er juillet 2018 car, clairement, s’il ne prend pas le terrain, d’autres joueurs combleront le vide et le gouvernement risque de perdre le contrôle », ajoute Alexandre Joly.
La syndicat n’a pas de position sur la légalisation des drogues. Toutefois, il a le mandat de ses membres de promouvoir le contrôle par l’État du commerce du cannabis une fois légalisé.
Le président du SEMB-SAQ est signataire d’un appel public pour une distribution responsable du cannabis aux côtés d’intervenants de divers milieux, dont la santé publique et la sécurité publique, demandant au gouvernement québécois de prendre en charge la distribution du cannabis récréatif et d’ouvrir des consultations permettant d’identifier le meilleur modèle possible de distribution étatique.
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