À Drummondville
« Nous sommes en grève générale illimitée depuis le 8 avril dernier et rien ne nous indique que Sogesco entendra raison avant la fin de cette année scolaire, déplore Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs-CSN. La semaine dernière, nous avons rejeté à 93 % la dernière offre patronale qui n’était qu’une pâle copie identique des autres offres qu’il nous a déposées. Encore un affront méprisant quant au respect que nous cherchons à obtenir d’un employeur qui se contrefout de nous ».
« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux bonifications de 15 à 30 % que le gouvernement a versées aux transporteurs dès l’automne 2022, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, renchérit Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN). Le président-directeur général de Sogesco a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, soit une augmentation de 114 907 $ en une année, près de 30 %. Avec de l’argent 100 % public, il y a des boss qui agissent de manière que nous jugeons irresponsable et qui s’enrichissent démesurément sur le dos de celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires… à qui l’on ne réserve que des miettes. »
À Pointe-aux-Outardes
« En ce 21 mai, le syndicat déclenchera sa sixième séquence de grève, autant de rendez-vous manqués avec leur employeur qui n’a aucune considération pour leur travail. Il faut souligner que Sogesco possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec. Dans le cadre des négociations actuelles, il agit de la même manière avec tous ses salarié-es : il refuse toujours de remettre une partie des sommes que le gouvernement lui verse depuis l’automne 2022 », souligne Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord-CSN.
À Rivière-du-Loup
« Cette semaine, nous déclenchons une séquence de grève du 22 mai au 18 juin afin d’obtenir notre juste part. À deux reprises, en février 2023 et le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part. La CAQ de François Legault n’a pourtant pas prévu de règles budgétaires afin que cet argent se rende dans nos poches. La conséquence pour nous est claire : tous les salarié-es de Sogesco doivent recourir à la grève pour aller chercher leur dû. Avec près de 50 % des bris de services à cause des grèves, Sogesco détient aussi le record des grèves déclenchées, totalisant 45 % des conflits », martèle Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage-CSN.
En Estrie
« Du 22 au 31 mai, ce sont les Autobus de l’Estrie et de La Sapinière qui seront en grève. C’est toutefois avec Transdev que nous négocions et la dynamique est identique puisque l’employeur refuse aussi de faire descendre dans les poches des salarié-es l’argent qu’il a pourtant reçu du gouvernement. Pire encore, la semaine dernière, ce sont des menaces de lockout que les deux syndicats ont reçues en pleine table de négociation, dénonce Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN. Transdev nous démontre qu’il se fout des parents et de leurs enfants, que les bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus. Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier et c’est, selon nous, irresponsable envers la population et inacceptable vu l’argent investi par le gouvernement dans leurs entreprises ».
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