Édition du 25 mars 2025

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Le système de santé : c’est l’affaire de tous et toutes !

Montréal, le 5 novembre 2007. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) participe au Sommet sur la santé du Collège des médecins « parce que, dans le contexte actuel où les élans de privatisation n’ont jamais été aussi agressifs, il faut utiliser toutes les tribunes possibles pour défendre le système de santé et des services sociaux », déclare Louise Chabot, 1re vice-présidente de la CSQ et responsable du dossier de la santé et des services sociaux, à l’occasion du Sommet de la santé du Collège des médecins. Le système de santé : c’est l’affaire de tous !

Nos solutions publiques pour améliorer l’organisation des soins et des services

Pour la CSQ, il n’y a pas de doute que la qualité des services et des soins est excellente au Québec. Là où le bât blesse, c’est l’accès à ces services et à ces soins. Les solutions doivent donc garantir l’accessibilité pour toutes et tous, quels que soient leurs revenus.

La Centrale propose une série de solutions pour améliorer l’organisation des soins et des services. Parmi elles, il faut concevoir une nouvelle façon de donner le service médical basé sur le suivi systématique des patients et la prise en charge globale, et ajuster la rémunération des médecins en conséquence. Il faut mettre en œuvre la révision du système professionnel dans tous les établissements du Québec de façon à faire un usage optimal de l’ensemble des ressources humaines. Il faut réintroduire et consolider des modèles d’intégration des services pour des clientèles à risque, développer des modèles d’intervenants pivots pour les programmes exigeant une continuité de services, développer un réseau public efficace de services à domicile, accorder une priorité à la prévention et à l’action sur les déterminants de la santé, sur la pauvreté en particulier, développer des centres ambulatoires publics et adopter un plan ministériel de gestion coordonnée et centralisée des listes d’attente et en confier l’évaluation au Commissaire à la santé et au bien-être. Il faut également adopter des mesures concrètes pour régler la pénurie de médecins et d’autres catégories de personnel en particulier, par l’amélioration des conditions de travail favorisant l’attraction et la rétention.

Nos solutions publiques au regard de l’administration du système de santé

La CSQ a toujours privilégié une gestion démocratique au niveau de la planification, de l’organisation, de la gestion et de l’évaluation du système. Gestion démocratique qui facilite et renforce l’apport de tous les types d’acteurs intervenant dans le réseau, incluant les citoyennes et les citoyens. Or, cet apport démocratique n’a cessé de diminuer depuis l’instauration du système public dans les années 1970. Les solutions publiques que nous proposons permettent à tous et chacun de reprendre la place qui lui revient par une gestion démocratique du système accordant une contribution de l’ensemble des acteurs du réseau, incluant la population, aux prises de décisions, et ce, à tous les paliers du système local, régional et national, l’abolition de la loi antidéficit, une gestion régionale des ententes de service et leur nature exceptionnelle, une planification réaliste des ressources humaines basée sur la demande réelle et réduisant la précarisation de l’emploi, une gestion des ressources humaines qui favorisent la stabilité des équipes de travail et la reconnaissance de leur expertise.

Nos solutions publiques au regard du financement du système

La CSQ est très inquiète à l’effet que l’ouverture de plus en plus grande à la privatisation n’assure plus une universalité de l’accès aux soins. Plusieurs services diagnostiques sont privatisés, la convalescence l’est aussi et voilà que le gouvernement du Québec ouvre au secteur privé plusieurs services de chirurgie. La contribution individuelle des usagers s’accroissant, cela creuse un fossé de plus en plus grand entre les personnes favorisées et démunies. Il ne peut en résulter qu’un accroissement des inégalités sociales. « Comme le reconnaissent à peu près tous les intervenants, le meilleur moyen d’assurer un accès universel aux services de santé passe nécessairement par le financement public d’un réseau de santé publique », de dire la 1re vice-présidente.

Pour la CSQ, la part du budget actuel dévolue à la santé est tout juste suffisant pour maintenir les coûts du système actuel. Un réinvestissement est nécessaire pour assurer le développement du réseau, en particulier, au regard d’un médecin de famille, à des services à domicile et à des services d’hébergement et de longues durées. « Le gouvernement du Québec doit investir pour combler minimalement l’écart de 10 % à la moyenne canadienne pour le financement à la santé », de conclure Louise Chabot.

Vous pouvez prendre connaissance de l’avis de la CSQ intitulé Des solutions résolument publiques pour améliorer le système de santé au Québec, sur le site de la Centrale au www.csq.qc.net

Mots-clés : Communiqués

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