La convention collective de la centaine de travailleurs de l’important centre de distribution, basé à Boucherville, est échue depuis le 1er mai dernier, mais la partie patronale reste fermée aux demandes syndicales.
Celles-ci sont pourtant fort raisonnables. Les travailleurs veulent une meilleure protection contre la sous-traitance, le respect de la protection de l’accréditation syndicale, l’aménagement moderne des libertés d’action syndicale (notamment pour améliorer la prévention en santé et en sécurité), puis une bonification des salaires, particulièrement pour ceux qui ont la lourde tâche de bien charger les camions.
Réduire les acquis malgré un marché florissant
« Lors de la dernière négociation, le syndicat avait fait des concessions pour aider l’entreprise, d’expliquer le président du syndicat, Lucien Dallaire. Maintenant, malgré un contexte plus favorable pour tous et que le marché de l’acier est plutôt florissant, l’employeur cherche à réduire nos acquis. Ce qui semble important pour lui, c’est que les travailleurs de toutes ses usines aient les mêmes conditions de travail. Et, évidemment, il uniformise par le bas. Il tente de modifier la convention pour régler ses propres problèmes de gestion. »
Devant l’intransigeance de l’employeur et pour tenter de faire débloquer la négociation, les syndiqués ont voté à l’unanimité, le 19 août, un mandat de grève générale pouvant être exercé au moment jugé opportun.
Deux autres journées de pourparlers sont prévues pour la semaine prochaine. « La balle est dans l’autre camp, commente Lucien Dallaire. Nous voulons donner toute la chance à la négociation mais notre patience a des limites. »