« À court terme, une ouverture au privé avec remboursement par l’école publique peut sembler attrayante pour les parents. Mais ce n’est qu’une mesure temporaire et cosmétique. À moyen et long terme, ça vide le réseau public, et ce sont les enfants issus de familles non fortunées qui seront privés de services », selon Julie Tassé, présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels Laval‒Rive-Nord (SPPLRN-SCFP 5222).
« Le message qu’envoie le ministre aux étudiants universitaires en psychoéducation, psychologie et orthophonie est : oubliez le secteur public de l’éducation, ouvrez-vous une clinique privée. Aux centres de services scolaires, c’est : vous pouvez relâcher le recrutement de personnel, les parents iront au privé », d’ajouter Julie Tassé.
« Par-dessus le marché, hier, nous avons participé à la consultation du gouvernement Legault visant à valoriser, à attirer et à mobiliser le personnel scolaire. Malheureusement, cette démarche est centrée sur l’enseignement et garde trop dans l’ombre les services professionnels et les employés de soutien. Bref, il y a un manque chronique d’intérêt pour le caractère public des services professionnels dans nos écoles », selon Richard Delisle, président du secteur Éducation au SCFP-Québec.
Le SPPLRN-SCFP 5222 représente 932 membres professionnels répartis dans 32 corps d’emploi, dont des psychologues, psychoéducateurs et orthophonistes, dans trois centres de services scolaires (de Laval, des Affluents et des Mille-îles).
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