Édition du 17 décembre 2024

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Arrêts de travail spontanés par des professionnelles en soins

« Le ministre Bolduc peut-il arrêter de crier au complot et faire preuve d’un plus grand respect à l’égard de ces professionnelles ? »

Depuis le début de l’année, c’est plus d’une dizaine d’arrêts de travail spontanés qui ont été faits dans plusieurs établissements du Québec. Lorsque ces professionnelles entrent au travail, souvent, elles se rendent comptent que le personnel n’est pas en nombre suffisant pour pouvoir offrir des soins de qualité et sécuritaires aux patients.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ tient à réagir aux propos du ministre de la Santé, Yves Bolduc voulant que les arrêts de travail spontanés faits par des professionnelles en soins soient liés à la présente négociation. « Depuis plusieurs semaines et encore ce matin, en réponse à une question de Agnès Maltais, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé , le ministre Bolduc a lié les arrêts de travail à la présente négociation. C’est un mépris total pour ces professionnelles et une méconnaissance évidente de ce qui se passe dans le réseau de la santé actuellement.

Ces cris du cœur lancés par les professionnelles ne sont pas des complots orchestrés et ces dernières mériteraient un plus grand respect de la part du ministre Bolduc. Bien avant la négociation, les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes ont fait part de leur détresse. Je mets au défi le ministre Bolduc de faire une visite improvisée dans un hôpital afin de rencontrer ces professionnelles et constater, de ses yeux, ce qu’elles dénoncent depuis plusieurs mois », de déclarer Régine Laurent, présidente de la FIQ.

Depuis le début de l’année, c’est plus d’une dizaine d’arrêts de travail spontanés qui ont été faits dans plusieurs établissements du Québec. « Lorsque ces professionnelles entrent au travail, souvent, elles se rendent comptent que le personnel n’est pas en nombre suffisant pour pouvoir offrir des soins de qualité et sécuritaires aux patients. Dans d’autres cas, elles constatent que trop peu de professionnelles ont été mises à l’horaire pour le quart de travail suivant. Ainsi, elles savent déjà, en commençant leur quart de travail, qu’elles seront forcées de faire 16 heures consécutives », d’expliquer madame Laurent.

Ces arrêts de travail découlent bien évidemment d’une mauvaise planification de la main-d’œuvre par les gestionnaires des établissements de santé. « Comment se fait-il que ces professionnelles doivent en arriver là pour forcer leur employeur à faire son travail et à trouver des solutions rapidement ? Monsieur Bolduc, je vous pose la question et je vous rappelle que l’élaboration des horaires de travail, cela ne fait pas partie des discussions à la table de négociation », de conclure madame Laurent.

FIQ

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