« En ce début de session parlementaire, le gouvernement souhaite adopter un ton plus serein, mais jette de l’huile sur le feu à la première occasion. Les propos du nouveau leader parlementaire sont extrêmement choquants et irrespectueux pour les groupes qui n’ont toujours pas participé à la consultation. De se faire dire qu’on ira faire la plante verte n’est pas très approprié pour stimuler l’engagement démocratique », ajoute Louise Chabot.
« La passion, oui, mais le respect aussi » ???
« La passion, oui, mais le respect aussi », affirme le premier ministre. Est-ce que ce n’est qu’une formule pour faire de beaux titres ou ce gouvernement compte vraiment respecter le processus démocratique en cours et tenir compte des points de vue entendus à l’occasion de la commission parlementaire ? « Évidemment, quand tout le monde est contre, il est plus facile d’imposer sa solution plutôt que de refaire ses devoirs, surtout quand on est au gouvernement », ajoute Louise Chabot.
Le ras-le-bol des radicaux
La CSQ est plus qu’outrée par les propos du leader parlementaire qui ajoute l’insulte à l’injure en traitant les groupes ne partageant pas la vision du gouvernement « d’extrémistes ».
« Nous en avons ras le bol de nous faire traiter de radicaux et d’extrémistes. Est-ce que le fait de vouloir respecter l’esprit et la lettre de la langue française et de vouloir faire respecter l’idée qu’au Québec on étudie en français, au primaire et au secondaire, fait de nous des radicaux ? Une chose est sûre : à trop vouloir dénigrer le processus parlementaire, ça peut effectivement créer une radicalisation des positions. Si c’est cela le respect libéral, on repassera ! »
Le projet de loi 94 établissant les balises encadrant les demandes d’accommodement raisonnable… même façon cavalière !
De la même manière, le gouvernement semble vouloir aller de l’avant, coûte que coûte, avec le projet de loi 94, et cela, nonobstant les mémoires et les objections relatés en commission parlementaire. Encore une fois, on assiste à une comédie et à un déni de la démocratie. Au moment où l’on constate un cynisme politique, en grande partie du à des comportements de certains membres et amis du parti libéral, comment peut-on faire preuve d’autant d’amateurisme dans ses communications ? Aucun doute, le gouvernement a fait un faux départ », conclut Louise Chabot.