Cette réforme s’attaque premièrement aux familles des chômeurs fréquents. Certains d’entre eux devront accepter de travailler à 70 % de leur salaire précédent. Cette baisse de revenu affectera la vie de toute leur famille. De plus, rien ne garantit qu’ils pourront par la suite retrouver un emploi au salaire précédent. « La réforme met la table à un appauvrissement systématique des travailleurs et de leur famille » ont affirmé Gérard Cyr, président du Conseil provincial (International) et Yves Ouellet, directeur général de la FTQ-Construction.
Pour M. Cyr, « le gouvernement Harper veut vider les régions du Québec des travailleurs spécialisés en leur enlevant le droit à un emploi à leur pleine valeur et leur permettant de pratiquer leur métier, même lorsqu’il est saisonnier. Cette attitude inacceptable coûtera des millions de dollars aux familles québécoises et nous allons lutter pour que le gouvernement recule. »
Les raisons de s’opposer à cette réforme se sont multipliées dans les dernières semaines selon Yves Ouellet. « Le gouvernement croit que tous les chômeurs sont des fraudeurs à moins d’avoir une preuve du contraire. On a appris cette semaine qu’il va même envoyer des fonctionnaires enquêter sur des chômeurs honnêtes. C’est odieux de présumer de la mauvaise foi des travailleurs qui ne demandent pas mieux que de pouvoir se trouver un emploi dans leur domaine », s’est-il exclamé.
Cette réforme aura des effets contraires à ces objectifs. « De plus en plus de familles réalisent les effets pervers de cette réforme. Le gouvernement conservateur doit admettre qu’il a fait une erreur. On ne peut pas prétendre que l’on met l’économie canadienne comme priorité d’un côté et travailler à appauvrir les familles canadiennes de l’autre ! » a dénoncé le président du Conseil provincial (International).
La mobilisation contre la réforme de l’assurance-emploi continuera à prendre de l’ampleur au cours des prochains mois. À partir d’aujourd’hui, la pression sur les députés conservateurs ne fera qu’augmenter. « On ne s’arrêtera pas maintenant. Si les conservateurs ne veulent pas reculer, nous travaillerons pour qu’ils se retrouvent eux-mêmes au chômage lors des prochaines élections ! » a averti le directeur général de la FTQ-Construction.