La communauté universitaire du campus de Gatineau de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) a été particulièrement touchée par les décisions contestables de la direction de l’UQO, par la répression policière répétée du Service de police de la Ville de Gatineau et de son escouade antiémeute, de l’escouade antiémeute de la Sûreté du Québec et par les actions arbitraires des services de sécurité. Plusieurs membres de la communauté universitaire ont, de plus, été durement éprouvés par le refus d’intervenir de la direction de l’UQO face à tous ces abus. L’arrestation musclée d’un professeur, l’expulsion d’une autre, la violence physique et politique, le profilage politique, l’intimidation, les conditions de travail et d’études invivables et la brutalisation de professeurs et d’étudiants constituent des actes de violence institutionnelle qui requièrent la tenue d’une commission d’enquête véritablement indépendante. Toute proportion gardée, la répression policière et institutionnelle fut la plus grave de toute celle qu’a vécue le Québec au printemps 2012.
Ainsi, en dépit et à cause de la répression que l’UQO a connue, le SPUQO est disposé à participer à une commission d’enquête véritablement publique, indépendante et sans huis clos, à l’instar de la Ligue des droits et libertés et de plus de 50 autres organisations.