« Les membres de Gatineau sont en lock-out depuis plus de dix mois et, par conséquent, sont privés de leur salaire. Clairement, M. Péladeau ne semble pas à la recherche d’une entente gagnant-gagnant. Il s’attaque plutôt à la dignité et à la vulnérabilité de ses propres employés », de dénoncer Nick Mingione, président du SCFP 2815.
« Nous exerçons aujourd’hui notre droit fondamental de manifester. En raison de l’implication de M. Péladeau et de sa mainmise sur de nombreux médias, la couverture médiatique de ces dix mois de lock-out n’a pas franchi les frontières de la ville de Gatineau. Pendant que les vaches de Saint-Sévère, les dindons sauvages de Louiseville et les conflits de travail chez WestJet, au Zoo de Granby, au CN, au CPKC, à la FIQ, à la SQ et des pilotes d’Air Canada ont fait les manchettes, les 214 personnes privées de leur salaire par M. Péladeau n’ont même pas eu la chance d’expliquer leur situation à l’ensemble de la population québécoise », de rappeler Richard Quesnel, conseiller syndical du SCFP.
« Si nous avons perturbé l’agenda de certains citoyens par notre manifestation cet après-midi, nous sympathisons avec eux et leur demandons de s’imaginer comment ils réagiraient s’ils étaient pris en otages dans un contexte économique difficile », d’ajouter ce dernier.
Vidéotron, qui est sous compétence fédérale, maintient ses opérations en utilisant des travailleurs de remplacement. Ce contexte contribue à un déséquilibre évident en matière de rapport de force à la table de négociation.
Le syndicat réitère que cette entreprise est rentable en grande partie grâce à la contribution de ses salarié(e)s et qu’elle permet à M. Péladeau de faire des millions de dollars en profit.
« M. Péladeau souhaite délocaliser nos emplois dans des pays défavorisés en prétextant qu’il est difficile de combler des postes. Mais comment peut-il espérer combler ces postes s’il continue à s’attaquer aux conditions de travail ? », de dire le président du syndicat. « Vidéotron et M. Péladeau ont bénéficié de plusieurs subventions au cours des 25 dernières années provenant du Trésor public, ce qui ne les a pas empêchés d’être à la source de quatre lock-out en 20 ans. Je pense que nos gouvernements devraient prendre en considération le comportement de certains employeurs avant de leur faire des chèques en blanc », de conclure Richard Quesnel.
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