« Le Syndicat des Métallos accueille favorablement ces changements dans le Code canadien du travail. Si la loi est adoptée, elle empêchera les employeurs d’avoir recours aux services de travailleurs de remplacement durant les grèves et les lock-out, une pratique pour le moins injuste. Nous remercions le NPD de présenter une fois de plus ce projet de loi qui profitera aux travailleurs comme aux employeurs tout en contribuant à la productivité de notre pays, explique Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos.
Même si certaines personnes de la communauté des affaires répandent de fausses rumeurs à propos de ces changements, le NPD n’a pas fléchi. Nous savons que cette loi fera bouger les choses, et nous remercions le chef du parti Tom Mulcair et la députée et porte-parole néo-démocrate en matière de travail Karine Trudel de faire de la modernisation du Code canadien du travail une priorité. »
Les antécédents en Ontario dans les années 1990 et au Québec depuis 1977, où une législation semblable a été promulguée, démontrent que les lois qui interdisent le recours à des travailleurs de remplacement favorisent un climat où les conflits de travail sont moins nombreux, plus courts et moins violents.
Le retour au travail après une grève ou un lock-out est déjà assez difficile pour les travailleurs. Quand les employeurs ont recours aux travailleurs de remplacement pour poursuivre la production durant un conflit, le climat de travail devient toxique et il faut beaucoup de temps avant que les choses reviennent à la normale.
Le Syndicat des Métallos sait depuis longtemps que ses membres ressentent beaucoup de colère et de trahison à cet égard. Les membres de la section locale 9176 du syndicat ont érigé des piquets de grève pendant 22 mois ; ce conflit a perduré, car la multinationale Crown Holdings avait décidé d’avoir recours à des travailleurs de remplacement.
« Nous sommes ravis de savoir que deux Métallos élus à la colline du Parlement - Erin Weir et Scott Duvall - travailleront d’arrache-pied au nom des familles de partout au pays à soutenir ce projet de loi important », se réjouit M. Neumann.
« Nous savons que nous pouvons compter sur le NPD pour qu’il fasse avancer ce dossier afin de mieux protéger les travailleurs », ajoute M. Neumann.
« Les Libéraux sont bien placés pour agir. Cette question sera un test important pour eux, et leur vote sera déterminant maintenant qu’ils ont le pouvoir de légiférer », a affirmé le député néo-démocrate Erin Weir (Regina-Lewvan) dans une entrevue portant sur la législation anti-briseurs de grève.