Ces salarié(e)s, représenté(e)s par le SCFP-Ontario, tentent sans succès de renouveler leur convention collective. Forts d’un mandat de grève voté à 96,5 %, ces personnes pouvaient déclencher un arrêt de travail dès ce vendredi.
Cependant, à la surprise générale, le gouvernement Ford a invoqué la clause dérogatoire pour faire voter une loi spéciale draconienne et imposer aux employé(e)s un nouveau contrat de travail d’une durée de quatre ans. Cette décision viole la Charte des droits et libertés et brime les droits constitutionnels des syndiqué(e)s pour une période de cinq ans.
« Nous souhaitons affirmer haut et fort notre appui aux travailleuses et travailleurs du secteur de l’éducation de l’Ontario dans leurs moyens de pression. Depuis trop longtemps, l’employeur leur manque de respect. La réaction du gouvernement Ford cette semaine démontre qu’il n’entend pas changer son approche. J’en profite aussi pour remercier l’ensemble des organisations syndicales du Québec qui ont manifesté leur soutien aux grévistes », a déclaré Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.
Il est important de rappeler que ces employé(e)s, qui sont par ailleurs parmi les moins bien payé(e)s de la fonction publique ontarienne, ont subi il y a dix ans un gel des salaires ainsi qu’un retour forcé au travail imposé par le gouvernement libéral de l’époque. Et plus récemment, une législation a plafonné les augmentations salariales de tous les syndiqué(e)s du secteur public à 1 % annuellement.
« Les membres du secteur de l’éducation du SCFP-Québec comprennent ce que vivent leurs consœurs et confrères de l’Ontario. Nos rôles sont souvent dévalorisés dans le système scolaire et les gouvernements participent malheureusement à cette dynamique en offrant des conditions de travail qui sont inacceptables et en deçà de la valeur de notre contribution. Il est temps que ça change en Ontario comme au Québec », a rajouté Richard Delisle, vice-président, secteur Éducation du SCFP-Québec.
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