Édition du 12 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Écosocialisme

Le Réseau écosocialiste ... en bref

Nous reproduisons ici le dépliant du Réseau écosocialiste dans lequel il présente ses grandes orientations, sa vision de l’action sociale et politique et ses coordonnées.

Nos grandes orientations

L’écosocialisme est un nouveau projet politique réalisant la synthèse d’une écologie anticapitaliste et d’un socialisme débarrassé de la logique productiviste. C’est la réponse humaine raisonnée à la double impasse dans laquelle est enfermée dorénavant l’humanité en raison du mode de production capitaliste qui épuise l’être humain et la nature. Ce projet de société alternative au capitalisme exige de repenser non seulement les rapports de propriété du système de production et d’échange, mais aussi le contenu des productions et les modes de consommation. C’est l’approfondissement et le renouveau du projet émancipateur du socialisme dans les conditions du XXIe siècle.

L’écosocialisme rejette le modèle de croissance infinie imposé par le capitalisme est défunt la réduction nécessaire de certaine production et consommation porteuse de ma pointe écologique inacceptable. Nous sommes pour une reconversion écologique de l’économie qui préserve les intérêts des classes populaires dans une perspective de transition juste. Notre projet vise une économie gérée démocratiquement, au service des besoins sociaux, et qui rompt avec le consumérisme, la publicité et la marchandisation généralisée conduisant à des gaspillages destructeurs.

L’écosocialisme est un combat internationaliste qui agit dans une perspective de justice climatique Nord-Sud. Les luttes pour la sauvegarde des écosystèmes, des communautés de la planète sont inextricablement liées à la solidarité entre les peuples du monde. La mondialisation capitaliste s’est nourrie de la militarisation et des guerres, où les femmes ont été par particulièrement touchées par les viols et la généralisation de la violence. La lutte contre le racisme est aussi au centre du combat écosocialiste, car le racisme social et environnemental a été exacerbé par l’impérialisme néolibéral et ses politiques de prédation guerrière.

L’écosocialisme inclut l’abolition du patriarcat. Les femmes produisent 80 % de la nourriture consommée dans les pays les plus pauvres du monde, mais ne possède que 1 % des terres. Les femmes étant les premièrers responsables de la production alimentaire des foyers, elles sont les premières victimes des changements climatiques. Les femmes sont généralement pauvres et le capitalisme en profite pour les exploiter davantage en exigeant d’elles du travail gratuit dans la famille et auprès des enfants. Le mépris généralisé et la marchandisation du corps des femmes portées par les nouveaux moyens de communication et la mondialisation capitaliste font apparaître clairement les liens entre le capitalisme et le patriarcat.

L’écosocialisme repose sur la planification écologique véritablement démocratique de l’économie. La nationalisation et la socialisation démocratiques des ressources naturelles, des secteurs industriels stratégiques et des banques visent à construire un système économique capable d’en finir avec le chantage du capital en redonnant la priorité aux besoins de la population et à la protection des écosystèmes. La gestion participative de l’économie part des besoins établis démocratiquement dans les entreprises ainsi qu’aux niveaux local, régional et national afin d’assurer à tous et à toutes une vie digne dans un environnement sain.

L’écosocialisme est également indissociable de la lutte pour l’indépendance du Québec, car l’ensemble de ces revendications démocratiques et des batailles sur ces différents axes vont se heurter à la domination de l’État fédéral sur le Québec qui est réduit par l’oppression nationale au statut de minorité politique. L’élection d’une assemblée constituante permettra de définir les institutions qui élargissent le pouvoir citoyen dans toutes les sphères de la société, incluant les droits économiques, sociaux et environnementaux. Pour nous, la lutte pour l’émancipations nationale est indissolublement liée au projet social de dépassement du capitalisme.

Notre vision de l’action sociale et politique

Le réseau écosocialiste se veut un centre d’élaboration de perspectives politiques. Il compte participer aux débats programmatiques de Québec solidaire pour y avancer ses orientations. Il prévoit animer des débats et des formations sur les perspectives écosocialistes tant dans le cadre d’activités du parti que sur une base autonome. Il favorisera la mise en oeuvre de telles orientations et de telles politiques en encourageant Québec solidaire à mener des campagnes et des activités contre les politiques antiécologiques, patriarcales et d’austérité des classes dominantes et des partis politiques néolibéraux.

Le Réseau milite aussi pour la démocratisation, la transparence et la décentralisation des structures de Québec solidaire, afin de favoriser la participation des militantEs de la base et de renforcer la capacité de mobilisation. Ceci demande notamment le développement du collectif intersyndical de QS, la formation d’un regroupement national étudiant de QS-campus, et un réseau de militantes faéministes actives dans différentes régions et au sein des différentes instances du parti.

Nous rejetons la séparation artificielle de travail, promu par la social-démocratie entre le travail du parti, limitée à la sphère politique formelle et le militantisme des organisations sociales. La transformation de la société ne sera pas le résultat ni d’un militantisme social fragmenté, ni d’une action politique se contentant d’agir sur la seule arène électorale. Seule la convergence des luttes sociales et politiques dans un vaste mouvement d’ensemble permettra de construire le rapport de force nécessaire pour pouvoir remettre en question les politiques de la classe dominante. Pour assurer la convergence des luttes sociales et environnementales, nous devons favoriser autant que possible l’émergence de formes d’auto- organisation et d’autogestion de ces mouvements.

Nous favorisons de stratégie de syndicalisme de combat et de masse. Dans le monde syndical et certains mouvements sociaux, une stratégie de concertation avec la classe dominante et l’État occupe une place largement majoritaire, contribuant ainsi à l’affaiblissement et la fragmentation des luttes. Les militantEs syndicaux écosocialistes doivent favoriser l’indépendance totale de leurs organisations et chercher à construire l’unité d’action, y compris avec les autres mouvements sociaux. Nous croyons que Québec solidaire ne peut, comme parti politique, éviter de participer aux débats stratégiques qui traversent les mouvements sociaux, car leur mobilisation est essentielle à la transition écologique et à l’émancipation sociale.


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