Édition du 18 février 2025

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein de Montréal révèle des lacunes, conclut le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes

Montréal, le 14 novembre 2007. Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) dénonce les conditions d’intervention inappropriées dans les établissements privés de Montréal qui ne permettent pas au personnel d’accorder un soutien social adéquat aux femmes qui participent au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)[1].

Le RQASF rend public aujourd’hui les résultats de son rapport de recherche intitulé Programme québécois de dépistage du cancer du sein - Répondre aux besoins de soutien des participantes : un défi pour le personnel. Cette recherche novatrice a été menée au cours des deux dernières années auprès de 186 membres du personnel affecté au PQDCS. Elle démontre des écarts notables entre les conditions d’intervention du personnel des établissements publics du réseau de la santé et celles des établissements privés, pour le soutien social des participantes au PQDCS.

Cette recherche révèle que les établissements publics sont mieux structurés que les établissements privés pour offrir le soutien social aux participantes au PQDCS. Le personnel des établissements publics bénéficie de ressources professionnelles clairement mandatées au soutien des femmes, de meilleurs outils d’intervention et de plus de temps lors des examens complémentaires qui font suite à un résultat anormal de mammographie de dépistage du cancer du sein. Dans les établissements privés, le personnel est confronté à des conditions défavorables au soutien des femmes. Le manque de ressources et le manque de temps, liés à une logique de productivité, sont des entraves au soutien des participantes :

 92% de l’ensemble du personnel des établissements privés affirme qu’aucune personne n’est spécifiquement attitrée au soutien des femmes ;

 41% du personnel de bureau de ces établissements qui accueille les participantes affirme ne pas avoir du tout de temps pour les soutenir.

Le personnel des établissements privés reconnaît son impuissance devant l’anxiété des femmes et déplore les limites de leur mode de fonctionnement. Par exemple, les réceptionnistes sont régulièrement confrontées à la nécessité de soutenir des femmes en détresse alors qu’elles ne possèdent ni le temps, ni la formation, ni l’information, ni les ressources requises à qui les référer.

Pour toutes ces raisons, le RQASF recommande notamment, qu’à Montréal, les examens complémentaires (échographie, biopsie) se déroulent dans les établissements publics tel que prévu au départ dans le Cadre de référence du PQDCS (MSSS, 1996)[2].

Précisons qu’en 2005, 50 277 Montréalaises ont passé une mammographie de dépistage du cancer du sein dans le cadre du PQDCS. Environ 12 % de ces femmes ont obtenu un résultat anormal de leur mammographie, ce qui nécessite des examens complémentaires. Même si seule une petite minorité reçoit un diagnostic de cancer, toutes ces femmes vivent l’angoisse de l’attente du résultat final.

À propos du RQASF

Fondé en 1997, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes est un organisme provincial multidisciplinaire sans but lucratif dont la mission est de travailler solidairement à l’amélioration de la santé physique et mentale des femmes, ainsi que de leurs conditions de vie.

Mots-clés : Communiqués

Sections

redaction @ pressegauche.org

Québec (Québec) Canada

Presse-toi à gauche ! propose à tous ceux et celles qui aspirent à voir grandir l’influence de la gauche au Québec un espace régulier d’échange et de débat, d’interprétation et de lecture de l’actualité de gauche au Québec...