« La réponse de tous les niveaux de gouvernement a été excellente au cours des deux dernières années, tout comme celle des Canadiens, qui ont accueilli l’effort de réconciliation, mais le changement ne s’opère pas assez rapidement », a indiqué le Chef national Bellegarde. « Nous avons encore beaucoup trop à faire pour mettre en œuvre ces appels à l’action primordiaux. L’écart socio-économique entre les Premières Nations et les Canadiens demeure important. Nous devons travailler plus rapidement, car trop de communautés des Premières Nations n’ont toujours pas d’eau potable et de logement adéquat, et trop de nos enfants sont retirés et mal servis par des systèmes de protection de l’enfance discriminatoires. »
« Le cadre de travail requis a été clairement défini par la Commission de vérité et réconciliation et le gouvernement du Canada a promis de le mettre en place », a ajouté le Chef national. Il s’agit de la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, de notre cadre pour opérer le changement. L’engagement du Canada à travailler avec nous pour élaborer conjointement une loi visant à protéger les langues autochtones afin de revitaliser et de préserver les langues d’origine de cette terre constitue un important indicateur de progrès. Nous devons faire de même pour la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies. C’est un travail qui ne doit pas attendre. »
Le 2 juin 2015, la Commission de vérité et réconciliation a lancé 94 « appels à l’action », soit des mesures prioritaires à prendre dans divers domaines, notamment la protection de l’enfance, la justice, l’éducation, la santé et l’appel pour une enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées. Le rapport final, publié le 15 décembre 2015, a clos le travail de la Commission de vérité et réconciliation, mandatée dans le cadre de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens de 2007. Les conclusions découlent de six années de travail au cours desquelles les témoignages de plus de 7 000 anciens élèves des pensionnats autochtones ont été entendus dans tout le pays.
L’Assemblée des Premières Nations est l’un des membres de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, qui a mené à la création de la Commission de vérité et réconciliation. Le gouvernement fédéral s’est engagé à travailler de concert avec les Premières Nations et les peuples autochtones afin de mettre en œuvre les appels à l’action. Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a déclaré que la vraie réconciliation va au-delà de la portée des appels à l’action et il a promis de collaborer avec les Premières Nations, les dirigeants autochtones, les provinces et territoires, et toutes les principales parties concernées afin d’élaborer une stratégie d’engagement national qui vise la conception et la mise en œuvre d’un cadre de réconciliation national s’appuyant sur les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation.
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