« Je répète aujourd’hui le même message que plusieurs organisations ont nommés et nommerons : Il faut travailler ensemble à la table à dessin dans une relation de nation a nation sur ce projet de loi si on veut envoyer le message clair aux usagers autochtones qui sont encore plusieurs à être craintifs ‘ aller chercher les soins que leur état requiert. Le Bureau du Principe de Joyce ne cautionne pas les pratiques coloniales toujours présentes au sein du gouvernement du Québec et c’est pour cela que nous quittons cette consultation et réitérons notre disponibilté à faire les choses ensemble autrement », affirme Jennifer Petiquay-Dufresne, directrice générale du Bureau du Principe de Joyce.
Le mémoire, tout de mème déposé ce matin, adresse à la fois les préoccupations flagrantes des communautés autochtones à l’égard du système de la santé et des services sociaux ainsi qu’un rappel historique complet des outils dont dispose actuellement l’ensemble de la société. 12 recommandations en lien avec le projet de loi no 32 ont également été rédigées à l’intention du législateur. La sécurité culturelle ne pourra s’actualiser dans l’ensemble des secteurs du réseau de santé et de services sociaux, sans la reconnaissance de l’évidence : le réseau tel qu’il a été conçu comporte des politiques, programmes et services qui discriminent les personnes autochtones par leur manque de considération des réalités autochtones lors des rédactions législatives, organisationnelles, gouvernementales et politiques. La législation, l’offre de service et les façons de travailler ensemble doivent être transformées et revues de manière co-construites avec les autorités autochtones compétentes, ce qui n’est malheureusement toujours pas le cas à I’heure actuelle.
Le Bureau du Principe de Joyce est toutefois fier de constater l’ampleur de tout le soutien de la part de diverses organisations importantes et déterminantes en santé au Québec que reçoit le Principe de Joyce ainsi que les efforts de reconnaissance du racisme et de la discrimination systémiques érigés dans plusieurs services publics québécois.
Le Principe de Joyce, qui s’inspire de plusieurs fondements juridiques tels que ceux énoncés dans la Déclaration des Nations Unes sur les droits des peuples autochtones et la Commission Viens, offre indéniablement les outils nécessaires au gouvernement québécois afin d’entamer son processus de décolonisation des soins de santé. Le Bureau du Principe de Joyce répète alors sa demande au gouvernement de faire preuve de cohérence législative et d’entreprendre une réelle collaboration avec les Peuples Autochtones en reconnaissant !’existence du racisme el de la discrimination systémiques et en adoptant le Principe de Joyce dans son entièreté, considérant qu’il y contient déjà les besoins rudimentaires pour un réel bien-être des Autochtones II est plus que temps que le gouvernement reconnaisse l’état actuel du système de santé el agisse en conséquence afin de permettre aux Premiers peuples de se réapproprier leur autodétermination.
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