Au mois d’août dernier avait lieu la 12e édition du Festival d’Expression de la Rue à la bonne vieille Place Pasteur de Montréal. Cette fête de la marginalité a la singularité d’être faite par et pour les jeunes de la rue.
Un trop grand nombre de jeunes marginaux et de la rue comme des plus vieux continuent de s’éparpiller vers d’autres quartiers que le centre-ville, de séjourner en prison à répétition ou encore de faire l’objet de contraventions, d’intimidation et autres formes de répression policière.
Extrait du communiqué
C’est dans cette optique que le Collectif d’intervention par les pairs, collectif composé de jeunes ayant vécu la rue et qui interviennent maintenant auprès de leurs pairs, a organisé le festival pour une douzième année. En plus des kiosques et ateliers de sensibilisation, de la bouffe gratuite, des groupes de musique et du show de feu, le festival accordait cette année une attention toute particulière à la judiciarisation de l’itinérance et à l’éparpillement des gens de la rue.
Sous le thème de I.A.M. la rue (implication, affirmation, mobilisation) les organisateurs du FER 2008 désiraient se réapproprier les lieux qui leur ont été soutirés par des mesures malicieuses comme l’interdiction de chiens au carré Berri et au carré Viger.
En effet, comme me l’a fait remarquer Leila, pairs-aidante au sein du collectif d’intervention par les pairs, plusieurs endroits qui servaient de ralliement pour les itinérants et autres marginaux se sont maintenant vidés. Les Pairs-AidantEs peinent donc à les retrouver ce qui complique forcément leur boulot.
En septembre dernier, le Réseau d’Aide aux Personnes Seules et Itinérantes de Montréal (RAPSIM) déposait, à la commission parlementaire sur l’itinérance, un mémoire intitulé, Une politique en itinérance : Une nécessité pour Montréal ! Dans le chapitre sur la judiciarisation de l’itinérance, le Rapsim démontre clairement le caractère discriminatoire de certains règlements envers la faune marginalisée et/ou itinérante par la remise de contraventions pour des gestes aussi anodins que flâner ou butcher une cigarette par terre.
C’est dans ce cadre que j’ai réalisé un court film que je vous invite à regarder.
Bon visionnement.