Tiré de Fugues Infolettre FUGUES
Par Hervé Dumouchel 24 mai 2022
Bien qu’actuellement une proportion importante de la centaine de cas de variole du singe confirmés par l’OMS ou par des autorités sanitaires nationales, concerne des personnes gaies, bisexuelles ou autres hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, l’Onusida précise que la maladie se contracte en ayant un contact étroit avec une personne ayant la maladie et « peut donc toucher tout le monde » et pas uniquement certains groupes..
« Ces stigmates et reproches minent la confiance et la capacité à répondre efficacement à des épidémies comme celle-ci », a déclaré Matthew Kavanagh, directeur adjoint de l’Onusida.
L’agence onusienne — qui se base sur une longue expérience avec le sida — estime que ce type de rhétorique peut très vite neutraliser les efforts basés sur la science et les faits pour combattre la maladie.
Ces attaques racistes ou homophobes « créent un cycle de peur, qui pousse les gens à éviter les centres de soins, ce qui limite la portée des efforts pour identifier des cas d’infection et encourage des mesures coercitives inefficaces », souligne le responsable.
La variole du singe, cousine moins dangereuse de la variole, éradiquée depuis une quarantaine d’années, se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes, notamment sur le visage. Il n’existe pas de traitement mais cette infection virale se guérit d’elle-même et laisse peu de marques si on ne se gratte pas.
À part le Canada, au moins une dizaine de pays européens ainsi que l’Australie, l’Israel et les Etats-Unis, des pays où sa présence est inhabituelle, ont fait état de cas de variole du singe. Elle est présente en temps normal et considérée comme « endémique », dans 11 pays d’Afrique.
Rédaction avec AFP
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