Édition du 17 décembre 2024

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La lutte contre l’appauvrissement : la grande priorité de la CSQ pour 2008

À quelques jours de la nouvelle année, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), M. Réjean Parent, interpelait les différents partis politiques, tant à Québec qu’à Ottawa, pour qu’ils prennent conscience de l’appauvrissement grandissant des Québécoises et des Québécois et de l’écart qui se creuse entre les plus riches et les plus pauvres. De ce fait, il les presse de revenir à des politiques sociales plus justes et plus solidaires.

« Nous devons tous prendre conscience que l’appauvrissement dans une société est la source de tous les maux. D’ailleurs, de nombreuses études démontrent les impacts importants qu’engendre la pauvreté tant sur l’éducation que sur la santé d’une population. Si nos gouvernements sont sincères lorsqu’ils prétendent vouloir améliorer les chances de réussite des jeunes et la santé des citoyens, ils doivent prioritairement s’attaquer à réduire les inégalités sociales qui s’aggravent au Québec », soutient le président de la CSQ, à l’occasion de la présentation des dossiers prioritaires de la Centrale pour l’année 2008.

Des phénomènes sociaux inquiétants

« Le portrait est inquiétant, entre autres, la crise frappe de plein fouet plusieurs secteurs traditionnels de notre économie, dont les secteurs forestier et manufacturier. Ce sont par dizaine de milliers que des travailleuses et des travailleurs ont perdu leur emploi, lesquels étaient bien rémunérés, au cours es dernières années et la situation est loin de s’améliorer. En parallèle, une grande part des emplois créés sont à statut précaire, ce qui est loin de compenser les pertes, malgré les statistiques que se plaisent à brandir les politiciens », dénonce M. Réjean Parent.

Des drames qui fragilisent la population

Le président de la CSQ se dit d’autant plus inquiet que ces drames économiques fragilisent sérieusement les familles qui les vivent, sur le plan de l’éducation, en modifiant directement la capacité de réussite scolaire des enfants, et sur le plan de la santé, en accroissant les risques de maladie chez celles et ceux qui vivent cette insécurité économique.

« Non seulement nos gouvernements sont impuissants à créer un environnement socioéconomique plus favorable pour améliorer l’éducation et la santé des citoyens québécois, mais en plus, ils aggravent la situation en maintenant dans des conditions de travail inacceptables celles et ceux qui œuvrent dans ces services publics. Mais le gouvernement Charest s’entête à ne rien faire pour corriger la situation malgré les récentes décisions, qui l’ont blâmé sévèrement, et qui le confirment, particulièrement, la condamnation des lois 7 et 8 par le Bureau international du travail et le jugement rendu sur la loi 30 porté en appel », constate Rejean Parent.

Une privatisation de droite qui aggravera la situation

De plus, à la lumière des récentes orientations financières du gouvernement Charest, ces conditions de travail risquent de se détériorer davantage. En effet, avec l’augmentation prévue des dépenses de 3,5 % pour l’année prochaine, les prévisions budgétaires semblent nettement insuffisantes pour satisfaire les besoins des services publics soit la santé, l’éducation et les programmes sociaux. Il est évident que ces besoins ne peuvent être satisfaits sans l’ajout de nouvelles sources de financement.

« Malheureusement, plutôt que de prendre cette direction essentielle, le gouvernement Charest envisage, sous l’influence néfaste de groupes d’intérêts de droite et d’une opposition officielle adéquiste, des projets de privatisation des services publics, particulièrement en santé et en éducation, qui ne feront qu’accentuer l’exclusion sociale. La privatisation, que ce soit en santé ou en éducation, signifie la création de deux systèmes parallèles et, par le fait même, de deux classes de citoyens, dans lesquels la qualité et l’accessibilité des services que l’on reçoit dépendent directement de la capacité de payer », déplore le président de la CSQ.

Les dossiers prioritaires CSQ pour 2008

Pour sa part, durant la prochaine année, la CSQ prendra les moyens nécessaires pour convaincre nos gouvernements de la nécessité de changer de cap. Voici les dossiers prioritaires qui seront au centre de son action et de ses interventions :

 Campagnes de consultation et d’information en éducation, en santé et dans les services publics ;
 Lutte contre la privatisation de notre système de santé et d’éducation ;
 Attraction et rétention du personnel dans les services publics pour contrer la pénurie ;
 Participation au forum sur la démocratie et la gouvernance des commissions scolaires ;
 Défense et promotion de la langue française ;
 Laïcisation du système scolaire ;
 Poursuite des contestations juridiques contre les lois 142, 7 et 8 ;
 Lutte contre la violence à l’école ;
 Renforcement de la solidarité syndicale.


Source : CSQ -Montréal, le 23 décembre 2007.

Mots-clés : Communiqués

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