« Nous nous opposons à ce qu’un employeur puisse imposer un régime de retraite à deux vitesses d’autant plus que cela sera potentiellement interdit au cours des prochains mois. On a fait des conflits de travail sur cette question fondamentale d’équité. Et nous militons depuis des années pour que les lois soient modifiées, ce n’est donc pas aujourd’hui que nous changerons d’idée », a expliqué Éric Titley, représentant national d’Unifor.
Le 16 mai dernier, les membres de la section locale 2889 d’Unifor ont rejeté une offre patronale dans une proportion de 90 % pour les salariés de la production et de 82,5 % pour ceux des bureaux. De plus, les membres ont déjà donné un mandat de grève à 100 % pour l’unité des bureaux et à 98 % pour ceux de la production. Malgré des rencontres en conciliation cette semaine, les parties n’ont pu arriver à s’entendre.
Une clause qui sera illégale dans un proche avenir
Rappelons qu’en vertu d’un projet de loi sur les normes du travail déposé par le gouvernement du Québec en mars dernier, il sera interdit d’implanter un régime de retraite distinct selon la date d’embauche. Cette modification était d’ailleurs demandée par l’ensemble du mouvement syndical depuis fort longtemps. De trop nombreux conflits de travail ont été faits uniquement sur ce motif. Le problème c’est que le projet de loi ne s’appliquera que pour l’avenir et n’obligera pas les employeurs qui ont actuellement deux régimes de retraite à corriger la situation. « Nous avons d’ailleurs déploré cette approche dans le projet de loi. Et ce conflit fait la démonstration que ç’a n’a pas de sens alors que l’employeur tente de profiter de la situation », a pour sa part commenté Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Au cours des dernières heures, une ligne de piquetage a été mise en place face à l’usine au 600 boulevard DR Frederik-Philips, Saint-Laurent, H4M 2S9.
Le syndicat Unifor représente 205 membres dans l’unité des bureaux et 239 membres du côté de la production chez CMC Électronique.
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