Cours d’éthique et de culture religieuse
« La position de Dumont est à l’image de son parti politique qui adapte ses positions en fonction du vent populaire, c’est-à-dire les sondages. Avec une telle attitude, l’ADQ propose encore une fois au Québec de tourner en rond sur un sujet qui était pourtant réglé pour les principaux acteurs concernés », s’insurge le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent, lors de la réunion du Conseil général tenue aujourd’hui à Québec.
Le président de la CSQ tient à rappeler au chef de l’ADQ que, s’il appuie sa dernière position sur un récent sondage, il existe également un autre sondage réalisé dans un contexte social plus serein où les trois quarts des Québécois s’étaient clairement prononcés en faveur d’une école laïque.
Un autre son de cloche
« Pas plus tard qu’en 2005, un sondage de la firme Léger Marketing démontrait que la majorité des personnes consultées était pour le fait que l’école publique donne un enseignement culturel sur les différentes religions du monde tout en tenant compte des traditions qui ont marqué le Québec », rappelle Réjean Parent.
Pour la CSQ, le Québec a mis des années avant de rompre avec le caractère confessionnel de l’école publique et les débats ont eu lieu. L’évolution de la question a été progressive. À l’automne 2008, nous franchirons la dernière étape qui nous mènera à une véritable laïcisation de l’école québécoise.
« Contre les tenants du retour en arrière, il nous faut protéger le caractère laïque de l’école publique et indiquer très clairement que nous favorisons le vivre ensemble fondé sur un dialogue entre les religions. Le personnel des écoles doit constamment s’adapter aux nombreux changements demandés par les différentes réformes comme il saura le faire avec le nouveau cours », affirme Réjean Parent.
Pour le respect de la liberté de conscience du personnel
Rappelons que le cours d’éthique et de culture religieuse fera son entrée officielle dans les écoles du Québec en septembre 2008, et qu’il est appuyé par la très grande majorité des groupes sociaux au Québec. Pour la CSQ, ce cours permet de respecter la liberté de conscience du personnel enseignant en plus de ne plus diviser les élèves sur une base religieuse au sein de l’école.
Source : CSQ- 12 décembre 2007